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Entretien professionnel : que dit la Loi ?

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Une carrière professionnelle est faite pour permettre à la personne d’évoluer dans le monde du travail. Tout au long, un salarié acquiert plus de compétences et de connaissances le rendant apte à gravir les échelons. L’entretien professionnel est organisé dans le but d’entrevoir cette possibilité avec l’employeur. Il s’agit plutôt d’un coup d’œil vers l’avenir que d’une évaluation du passé de l’employé. Cette disposition est une mesure imposée par la loi. Sa non-application donne droit à des sanctions pour l’employeur.

Aucune personne ne commence un travail dans l’intention d’y rester le restant de sa vie. Tout le monde a le droit d’évoluer, de suivre de nouvelles formations et d’acquérir de nouvelles expériences. Dans cette optique, la loi du travail a rendu obligatoire l’organisation d’un entretien professionnel avec tous les salariés, et ce, tous les deux ans. Zoom sur cette mesure d’accompagnement.

L’entretien professionnel : définition

À ne pas confondre avec un simple entretien d’embauche, l’entretien professionnel est une audience particulière dédiée à tous les salariés d’une entreprise. D’une façon générale, il doit être organisé tous les deux ans, à compter de la date d’embauche de l’employé. Néanmoins, certaines exceptions exigent la mise en place systématique d’un entretien professionnel, notamment suite à :

  • un congé de maternité, un congé de paternité, d’adoption ;
  • un congé sabbatique, pour le proche aidant ;
  • un arrêt maladie supérieur à 6 mois ;
  • un mandat syndical.

En outre, l’entretien professionnel est un dispositif obligatoire auquel aucun employeur ne peut se soustraire. Qu’importe la taille d’une entreprise, chaque salarié doit en faire l’objet.

Les objectifs de l’entretien professionnel

Concrètement, un entretien professionnel a lieu dans le principal but de faire le point sur les différentes possibilités d’évolution professionnelle d’un salarié. De ce fait, cette entrevue est entièrement tournée vers l’avenir de l’employé, vers ses besoins de formation et de qualification. Ainsi, c’est au cours de cet entretien qu'un éventuel changement de poste, une promotion ou encore une augmentation de responsabilité est envisagé. En général, cette disposition ne sert pas à dresser une évaluation du parcours du salarié. Ce retour en arrière est effectué lors d’un autre type d’entrevu : l’entretien annuel d’évaluation qui, contrairement à celui tenu tous les deux, n’est pas obligatoire.

Des sanctions prévues en cas de manquement

D’après la loi qui régit les entretiens professionnels, il est impératif pour un salarié d’avoir droit à au moins une progression professionnelle ou salariale, une validation des acquis (VAE) ou encore une action de formation, et ce, durant les six dernières années. Dans le cas contraire, si l’entreprise emploie au minimum 50 salariés, l’employé concerné se verra attribuer un solde de 3 000 € directement sur son compte personnel de formation (CPF). Cette sanction entre également en vigueur si le collaborateur n’a eu aucun entretien professionnel durant cette période.

Les catégories relatives à cet article : droit entreprise