Les meilleurs films d'action © Carolco Pictures - Paramount Pictures - 20th Century Fox

Films d'action : notre sélection des meilleurs films

Publié le  - Mis à jour le 

Course-poursuites, fusillades et explosions... Voici notre sélection des meilleurs films d'action de l'histoire du cinéma.

Parce que le film d'action n'est pas si bête et méchant...

Course-poursuites, fusillades, explosions, on retrouve souvent les mêmes ingrédients stéréotypés dans les films d'action. Mais même en tenant compte de ces éléments, le genre est souvent complexe à délimiter car il est multiple. On peut par exemple considérer une œuvre telle que Terminator comme un film d'action, même s'il s'agit en premier lieu d'un long métrage de science fiction. De même, certains qualifieront Gladiator de film d'action, alors qu'il s'agit avant tout d'un péplum.

Toutefois, un certain nombre de longs métrages, comme Piège de Cristal ou Cliffhanger, peuvent difficilement être rattachés à un autre genre que l'action. Les innombrables séquences spectaculaires, le héros fort et téméraire sans aucune profondeur psychologique, le manque délibéré de réalisme : tous ces éléments participent à un sous-genre qui tend désormais à s'auto-parodier. On pense notamment à True LiesLast Action Hero ou encore Expendables.

Parmi les nombreux acteurs cultes de cette sous-catégorie du cinéma, on retiendra entre autres Sylvester Stallone, Arnold Schwarzenegger ou encore Bruce Willis. Quant aux performances de Jean-Claude Van Damme, Chuck Norris et Steven Seagal, ces dernières relèvent davantage de la série Z.  Côté réalisateur, un cinéaste se détache : John McTiernan. À noter que la plupart des films du genre sont américains. Voici notre sélection des meilleurs films d'action de l'histoire du cinéma.

L'Arme Fatale, de Richard Donner

Roger Murtaugh et Martin Riggs, deux policiers de New York désabusés aux caractères radicalement opposés, vont devoir faire fi de leurs différences pour mettre un terme à un traffic de drogue.

Buddy Movie (genre cinématographique dans lequel l'on suit deux personnages radicalement différents qui doivent travailler ensemble) culte par excellence, L'Arme Fatale sort en plein boom du film d'action hollywoodien. Dès son arrivée en salles, le duo Danny Glover – Mel Gibson devient aussitôt incontournable. Même s'il subsiste une intrigue policière qui relativise la classification "action" du film, on retrouve déjà tous les éléments spécifiques au genre. A eux seuls, les héros abattent des dizaines de méchants armés jusqu'aux dents et survivent à toutes les situations. Les dialogues sont souvent drôles.

A partir de 12 ans.

Piège de Cristal, de John McTiernan

Piège de Cristal © 20th Century Fox

Voilà plusieurs mois que John McClane est séparé de sa femme Holly. Bien décidé à se réconcilier avec elle, il décide de la rejoindre au siège de son travail, où a lieu une soirée en l'honneur des salariés de l'entreprise. Arrivé sur place, il s'isole un moment pour téléphoner. Mais un commando investit soudainement l'immeuble et coupe aussitôt toutes les communications avec l'extérieur.

Pour son premier rôle dans la peau de l'agent de police John McClane, Bruce Willis impose un personnage incontournable dans l'histoire du film d'action. Tour à tour cynique et comique, il ne semble pas exister une seule situation capable de lui faire perdre son sang froid. On s'attache très rapidement à ce numéro de cabotinage, où les répliques fusent comme les balles. Il s'agit sans doute du meilleur film d'action de l'histoire du cinéma. À noter que la version française de Piège de Cristal est au niveau de la version originale. Une chose rare.

A partir de 12 ans.

Dans le même genre et également dans la série Die Hard :

  • 58 minutes pour vivre, de Renny Harlin, 1990 ;
  • Une Journée en Enfer, de John McTiernan, 1995 ;
  • Die Hard 4 : Retour en enfer, de Len Wiseman, 2007.

Last Action Hero, de John McTiernan

Last Action Hero © Columbia Pictures

Danny Madigan, un jeune garçon inconditionnel des films d'action, sèche l'école pour se rendre dans une salle obscure. Le projectionniste du cinéma lui propose aussitôt d'assister à l'avant première de Jack Slater IV, énième épisode de la série préférée de Danny, et lui offre en prime un billet magique. Grâce à ce ticket conçu par Houdini, le garçon entre dans le film…

Parodiant les plus importants blockbusters d'action, Las Action Hero est un déluge de répliques cultes. La mythologie du héros de fiction est dénoncée à chaque séquence. Le héros lui-même (Arnold Schwarzenegger) prend conscience à un moment donné de son statut fictif et de la différence entre son monde et le monde réel. Tout le film s'appuie en quelques sortes sur les composantes classiques du film d'action pour mieux les détourner et les souligner. Véritable hommage au septième art, Las Action Hero se révèle d'une grande richesse. Les clins d'œil sont innombrables.

A partir de 10 ans.

Cliffhanger : traque au sommet, de Renny Harlin

Cliffhanger © Carolco Pictures

Gabe Walker, guide de haute montagne et secouriste dans les Montagnes Rocheuses (Ouest de l'Amérique du Nord), est inquiet depuis la disparition de son ami Hal Tucker et de sa compagne. Immobilisé au sommet d'un pic, le couple a besoin d'aide. Bientôt, Gabe parvient à les retrouver mais la jeune femme chute mortellement au cours de son intervention. Choqué, il décide alors d'abandonner son métier. Huit mois plus tard, un avion s'écrase dans la montagne et Gabe accepte de reprendre du service. Mais il est encore loin d'imaginer ce qui l'attend…

Porté par un Sylvester Stallone en héros indestructible et un John Lithgow en grand méchant impitoyable et sadique, Cliffhanger est un des films d'action les plus marquants des années 1990. Grâce à ce long métrage, Sylvester Stallone faisait son retour au devant de la scène après une longue série d'échecs retentissants. Les combats et les scènes d'action sont spectaculaires. Des hélicoptères qui explosent, des cascades incalculables, des clichés : Cliffhanger fait simple mais efficace.

À noter que la bande annonce du film est l'une des plus coûteuses de l'histoire du cinéma.

A partir de 12 ans.

True Lies, de James Cameron

True Lies © 20th Century Fox

Harry Tasker, un agent secret qui se fait passer pour Monsieur tout le monde auprès de sa femme, découvre que cette dernière est sur le point de débuter une liaison avec un homme qui s'attribue ses faits d'arme. Tandis qu'une importante menace terroriste contre les Etats-Unis commence à se préciser, Harry va tenter à la fois de reconquérir sa compagne et de sauver l'Amérique.

Rendu amer par l'échec commercial de Las Action Hero, Arnold Schwarzenegger fit appel l'année suivante au réalisateur James Cameron pour redorer son image. Les deux hommes se connaissent alors depuis longtemps puisqu'ils ont déjà collaboré ensemble pour Terminatoret Terminator 2. En découle True Lies, remake du film français La Totale !, réalisé par Claude Zidi. Conjuguant agréablement comédie romantique et aventure, ce film d'action est une réussite. Il bénéficie par ailleurs des effets spéciaux du fameux studio Digital Domain.

A partir de 10 ans.

Dans le même genre : Mr & Mrs Smith, de Doug Liman, 2005

Demolition Man, de Marco Brambilla

Demolition Man © Warner Bros

En 1996 à Los Angeles, Simon Phoenix, un fou dangereux recherché activement par la police, parvient à prendre en otages une trentaine de personnes avant de se réfugier dans un abri rempli d'explosifs. Tandis que la police hésite encore quant aux méthodes à utiliser pour désamorcer la situation, le sergent de la police John Spartan, surnommé "Demolition Man", décide de passer à l'action et parvient à s'introduire dans le repère de Phoenix. Ce dernier refuse alors d'obtempérer et déclenche une explosion causant la mort des otages. Accusé d'homicide involontaire, l'agent John Spartan est condamné à une peine d'hibernation dans un "cryo-pénitencier" de Californie. Près de quarante ans plus tard, il est décongelé par les autorités car Simon  Phoenix, également incarcéré dans un cryo-pénitencier, est parvenu à s'échapper. Dans une société où la violence n'est plus que l'ombre d'elle-même, John Spartan est le seul à pouvoir l'arrêter.

Habilement réalisé et scénarisé, Demolition Man est sans aucun doute le film le plus intelligent dans lequel ait joué Sylvester Stallone. L'intrigue de science fiction sous-jacente est réussie et amène même le spectateur à réfléchir. On pourrait presque penser à New York 1997, de John Carpenter, par moment. Le fait d'avoir intégré deux acteurs à gros bras comme Wesley Snipes et Sylvester Stallone dans un futur où la brutalité n'existe plus est une belle trouvaille. Le contraste est tel qu'il donne lieu à des dialogues savoureux et des séquences amusantes. Mention spéciale pour la scène où l'on aperçoit Stallone tricoter un pull de laine.

A partir de 12 ans.

Volte/Face, de John Woo

Volte/Face © Paramount Pictures

En 1991, Sean Archer, un agent du FBI spécialisé dans la lutte antiterroriste, voit son jeune fils mourir à quelques centimètres de lui d'une balle qui ne lui était pas destinée. Six ans plus tard, l'auteur de l'assassinat Castor Troy est repéré à l'aéroport de Los Angeles. Au terme d'un violent affrontement, ce dernier ressort grièvement blessé par Archer et tombe dans le coma. L'agent Archer apprend bientôt que Castor Troy a placé une bombe chimique en ville. Aussitôt, il prend la décision de se faire greffer le visage de son ennemi afin d'infiltrer un pénitencier et ainsi obtenir des informations  sur l'emplacement de la bombe auprès du frère de Castor, Pollux.

Ingénieusement construit, Volte/Face est le film le plus abouti du réalisateur chinois John Woo. Rarement un film d'action aura bénéficié d'un tel soin en termes de mise en scène et de scénario. Les scènes de combat ne sont pas seulement là pour tenir en haleine le spectateur : elles symbolisent plutôt la marche vers la résurrection d'un père foudroyé par la mort de son fils. Tour à tour dans la peau l'un de l'autre, les acteurs Nicolas Cage et John Travolta offrent une performance renversante. On regrette que John Woo ne fasse pas preuve d'une telle sagacité plus régulièrement.

À noter que John Woo n'a pas choisi par hasard de nommer les frères Troy Castor et Pollux. Il s'agit bel et bien d'une référence à la mythologie grecque (cf. Les Dioscures).

A partir de 12 ans.

Mission Impossible, de Brian de Palma

Mission Impossible © Paramount Pictures

L'agent de la CIA de la section FMI (Force Mission Impossible) vient de réunir ses meilleurs éléments pour une nouvelle mission. Parmi eux : son épouse Claire, Jack Harmon, Sarah Davies et l'indispensable Ethan Hunt. L'objectif est d'intercepter l'espion Alexandre Golitsyn à l'ambassade des Etats-Unis à Prague alors qu'il tentera de dérober la disquette contenant les noms des agents américains infiltrés en Europe. Mais l'opération échoue et Ethan Hunt assiste impuissant à la disparition de Jim Phelps et de l'ensemble des membres de son équipe…

Réalisé par le virtuose Brian de Palma, Mission Impossible est un film d'action doté d'une intrigue riche et plutôt complexe. Tout n'est ici que faux semblant et manipulation. Un message assez limpide du cinéaste semble même se dégager : dans une société gouvernée par les nouvelles technologies, l'homme n'est plus qu'une image appelée à être manipulée à l'infini.  Au cœur d'une véritable "mise en scène", l'agent Ethan Hunt (Tom Cruise) doit décrypter les simulacres qui l'entourent pour mieux les conquérir. C'est ainsi qu'il prendra lui-même l'apparence des autres grâce à de nombreux masques : une façon de prendre possession à son tour de la mise en scène de façon à la contrôler. Bénéficiant d'une parfaite maîtrise, Mission Impossible est un bijou de film d'action mâtinée d'espionnage.

À noter qu'en grand passionné d'Alfred Hitchcock, De Palma nous gratifie de quelques séquences rappelant furieusement La Mort aux Trousses (cf. l'hélicoptère sur la plaine, le train, etc.).

A partir de 10 ans.

Dans le même genre :

  • Mission Impossible 2, de John Woo, 2000 ;
  • Mission Impossible 3, de J.J. Abrams, 2006 ;
  • Mission Impossible : Protocole Fantôme, de Brad Bird, 2011.

Kill Bill Volume 1, de Quentin Tarantino

Kill Bill © Miramax

Dans une chapelle de Two Pines perdue au milieu du désert d'El Paso au Texas, une jeune femme est brutalisée à mort le jour de son mariage par Bill, leader d'un gang dont elle faisait jadis partie. Après avoir abattu l'ensemble des invités du mariage, il finit par tirer une balle dans la tête de la mariée alors qu'elle s'apprêtait à lui révéler qu'elle porte son enfant. Contre tout espoir, la mariée retrouve ses esprits après un coma de quatre ans. Elle n'a alors plus qu'une seule idée en tête : venger la mort de ses proches.

Afin de mettre en scène la vengeance impitoyable d'une femme brisée, Quentin Tarantino, en cinéaste cinéphage, superpose subtilement l'ensemble du cinéma de genre ayant pour thème la révolte. Films d'arts martiaux, westerns spaghettis, films d'horreur, mangas : on est loin du traitement de la vengeance cher à Fritz Lang (cf. Furie) ou à Jean Pierre Melville (cf. Le Doulos). Ici, la noirceur est parfois absolue. Heureusement, l'exubérance, l'humour et ce fameux goût du réalisateur pour les conversations pointues sur des sujets anecdotiques permettent au spectateur de respirer. Comme chez Anthony Mann (cf. Winchester73, L'Appât, L'Homme des Hautes Plaines), la nature semble complètement détachée de ces excès de violence. En témoigne, notamment, cette séquence finale sous la neige où l'on n'entend plus que le clapotis de l'eau, visible au premier plan. Brillant exercice de style, Kill Bill est un film d'action à couper le souffle. Mention spéciale pour l'époustouflante sélection des musiques.

À noter que les scènes d'action sont chorégraphiées par un certain Yuen Woo Ping, déjà à l'œuvre dans Matrix et Tigre et Dragon.

A partir de 16 ans.

Unstoppable, Tony Scott

Unstoppable © 20th Century Fox

Alors qu'un train sans conducteur transportant des produits toxiques risque de dérailler et de ravager une ville entière, l'ingénieur Frank Barnes et le jeune chef de train Will Colson tentent de l'arrêter. Une véritable course contre la montre s'engage.

Dans la même lignée que Speed, Unstoppable est un long métrage d'action reprenant tous les codes fixés par les ténors du genre dans les années 1990. D'une simplicité enfantine, le scénario n'a d'ailleurs finalement que peu d'importance. L'enjeu n'est pas là pour le réalisateur Tony Scott, qui prend ici un malin plaisir à fracasser les images les unes contre les autres. Sur le plan formel, le résultat est brillant, comme souvent chez le metteur en scène de Les Prédateurs et de Man on Fire.

À noter que Denzel Washington retrouve dans Unstoppable le réalisateur Tony Scott pour la cinquième fois, après USS Alabama (1994), Man on Fire (2004), Déjà Vu (2006) et L'Attaque du métro 123 (2009).

A partir de 10 ans.

Dans le même genre et du même réalisateur :

  • Domino, 2005 ;
  • Revenge, 1991.

Mais aussi…

  • Rambo, de Ted Kotcheff, 1983
  • Le Flic de Beverly Hills, de Martin Brest, 1985
  • Terminator, James Cameron, 1985
  • Commando, de Mark L. Lester, 1986
  • Predator, de John McTiernan, 1987
  • Running Man, de Paul Michael Glaser, 1988
  • Tango & Cash, d'Andrei Konchalovsky et Albert Magnoli, 1989
  • Speed, de Jan de Bont, 1994
  • L'effaceur, de Chuck Russell, 1996
  • Les Ailes de l'Enfer, de Simon West, 1997
  • La Vengeance dans la peau, Paul Greengrass, 2007
  • Expendables, Sylvester Stallone, 2010