Quelles démarches suivre pour devenir freelance ?
Tout d’abord, il est essentiel de choisir un statut. En effet, il serait impossible pour un freelance d’émettre des factures en règlement de ses prestations s’il n’est pas enregistré au registre des sociétés ou du commerce.
Voici les principaux statuts en tant que freelance, ainsi que les démarches à suivre :
Auto-entrepreneur (micro-entreprise)
Beaucoup de freelances optent pour le statut d’auto-entrepreneur. Ce choix est surtout dû à la facilité et à la rapidité des démarches qui y sont liées. En effet, la procédure s’effectue tout simplement sur Internet. Cependant, cette facilité s’accompagne de quelques contraintes comme la limitation du chiffre d’affaires.
La société unipersonnelle (SASU ou EURL)
La création de ce statut est plus complexe comparée à celle de la micro-entreprise. Cependant, il présente quelques avantages, tels que l’absence de plafond de chiffre d’affaires.
Les démarches liées à ce statut nécessitent l’ouverture d’un compte bancaire affecté au nom de la société à créer. Il est également nécessaire de déposer un minimum de capital, de publier la création de la société dans un journal d’annonces légales, puis de déposer des statuts auprès du greffe du tribunal de commerce duquel dépend le siège social de la future société.
Le portage salarial
Alternative à la création d’une micro-entreprise, mais aussi d’une société unipersonnelle, le portage salarial permet de choisir une société qui jouera le rôle d’intermédiaire entre le freelance et le client. À travers la signature d’un contrat de travail en portage salarial, le freelance obtient alors le statut de “salarié porté”. Obtenir ce statut requiert également la signature d’une convention de portage. Grâce à cette option, il s’avère inutile de créer une entreprise et la société de portage salariale s’occupe des démarches administratives utiles moyennant retribution.
La CAE (Coopérative d’activité et d’emploi)
Ce statut permet à un porteur de projet de tester son activité en toute sécurité. Il est en effet salarié dans une structure d'entrepreneuriat collectif, dont la gestion est mutualisée. Ce statut n'est pas adapté aux activités règlementées qui demandent des investissements assez élevés ou un bail commercial. Les démarches requises demandent la signature d’un CAPE (contrat d’appui aux projets d’entreprise), qui accompagne le porteur de projet et définit les étapes du projet.
Quelles aides pour devenir freelance ?
Les principales aides financières octroyées à un freelance débutant sont l’ACRE, l’ARCE, ainsi que le maintien des allocations ARE.
L’ACRE (aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise) est une déduction partielle des cotisations sociales durant 1 an au moment de la création d’une société ou d’une entreprise individuelle. Afin d’en bénéficier, le freelance doit posséder plus de la moitié du capital de son entreprise. Sinon, il doit en être le dirigeant et détenir au moins 33% du capital.
L’ARCE (aide à la reprise ou à la création d’entreprise) est quant à elle attribuée par Pôle Emploi. Afin d’en bénéficier, le freelance doit d’abord bénéficier de l’ARE (aide au retour à l’emploi), puis avoir obtenu l’ACRE. Grâce à cette aide, 45% de l’allocation chômage du freelance seront perçus sous forme de capital.
Pour le maintien des allocations ARE, il est nécessaire que le freelance actualise sa situation auprès de Pôle emploi, et ce, tous les mois.
D’autre part, les freelances peuvent également travailler dans les “tiers lieux”, des espaces d’innovation et de rencontre.
Comment réaliser un réseautage en freelance ?
Il existe plusieurs méthodes pour trouver des missions en mode freelance. Le bouche-à-oreille apparaît comme la première étape inévitable pour élargir son réseau. Tirer profit des réseaux sociaux et des différentes plateformes spécialisées dans ce domaine est une autre option. Par ailleurs, il est aussi possible de démarcher directement des entreprises, mais l’idéal est d’abord de créer un portfolio ou créer un site web personnalisé même si vous n’avez pas de compétence en développement.