Phytothérapie : quelles sont les bonnes pratiques pour se soigner par les plantes ?

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Phytothérapie : quelles sont les bonnes pratiques pour se soigner par les plantes ? / iStock.com-ChamilleWhite
Phytothérapie : quelles sont les bonnes pratiques pour se soigner par les plantes ? / iStock.com-ChamilleWhite
Infections, sommeil, troubles de la mémoire, maux de tête : la phytothérapie s’érige aujourd’hui comme une solution à la fois complémentaire et alternative aux traitements de la médecine classique pour soigner les problèmes de santé du quotidien, comme pour stimuler l’activité physique et cérébrale. Quelles plantes utiliser, et pour quels maux ? Découvrez notre liste non exhaustive de plantes, leurs effets et leur posologie.

Qu’est-ce que la phytothérapie ?

D’un point de vue étymologique, le terme « phytothérapie » est dérivé des deux mots grecs anciens « phyton », qui signifie végétal, et « therapeía », qui signifie cure, soigner. La phytothérapie désigne donc une médecine fondée sur l’utilisation d’extraits de plantes et de principes actifs naturels pour soulager les problèmes de santé. Aujourd’hui, on estime que la phytothérapie se divise en deux tendances majeures. On distingue dans un premier temps une tendance  holistique, qui tend à considérer les effets de la plante dans sa globalité, et sur l’être humain. La tendance holistique se fonde sur une connaissance empirique de la plante et de ses effets, c’est-à-dire sur l’observation et les conclusions communes à travers le temps. La seconde tendance prône une approche scientifique, fondée sur l’étude de l’action des principes actifs des plantes sur les symptômes spécifiques des maladies.

Un remède reconnu ?

Les plantes sont les plus vieux médicaments du monde. Dans l’antiquité, Hippocrate, le père de la médecine, louait déjà leurs vertus thérapeutiques et curatives. La phytothérapie est d’ailleurs intégrée dans plusieurs types de médecines traditionnelles, comme la médecine chinoise qui utilise un grand nombre de concoctions à base de plantes.  Si son efficacité sur le long terme reste encore débattue dans les cercles médicaux, la phytothérapie est aujourd’hui universellement reconnue pour ses bienfaits sur le court terme. Les plantes et leurs vertus thérapeutiques sont répertoriées dans les rapports et préconisations de l’Organisation Mondiale de la Santé.

Quelles plantes pour quels maux ?

Soulagement de la fatigue

Selon l'OMS, la consommation de racine de ginseng permettrait de stimuler les fonctions cognitives et de lutter contre la fatigue au quotidien. Originaire d’Asie, le ginseng est reconnu pour rétablir la capacité à stimuler la concentration et rétablir la capacité de travail physique. Le ginseng se consomme sous forme de capsule, racine ou en décoction en matinée, pour ne pas risquer de troubler le sommeil. Dans la catégorie des plantes stimulantes, les graines de kola sont particulièrement efficaces. Originaires d’Afrique, ces graines riches en caféine sont traditionnellement mâchées pour stimuler le système nerveux central et lutter ainsi contre la fatigue à court terme. Le kola est commercialisé sous différentes formes : capsules, comprimés, poudres, solution fluide, etc. De par sa teneur en caféine, le kola est à consommer avec modération. Ingurgité en grande quantité, il peut notamment provoquer des troubles du sommeil, des problèmes gastriques, de l’hypertension artérielle, des céphalées, et entraîner une dépendance.

Les troubles de la mémoire

Arbre millénaire, le Ginkgo Biloba est aujourd’hui mis à contribution pour ses vertus vasodilatatrices et neuroprotectrices. Ses feuilles entrent dans la composition de nombreux médicaments et compléments alimentaires destinés au renforcement des fonctions cérébrales et à l’amélioration de la circulation sanguine. Pour les traitements phytothérapiques, le ginkgo Biloba est également disponible sous forme d’extrait pur. Il est habituellement recommandé de commencer la cure avec 60mg par jour et d’augmenter progressivement les doses. La cure de ginkgo est un traitement de longue haleine, ses effets peuvent n’apparaitre qu’au bout de plusieurs mois de prise.

L’anxiété et le stress


Recommandée dans le traitement de l’anxiété et du stress, la valériane est reconnue pour ses propriétés sédatives et apaisantes, qui lui permettent d’agir sur les troubles du sommeil et l’agitation nerveuse. La racine de valériane est commercialisée sous formes d’extrait et de gélules. Il convient de suivre la posologie indiquée par un praticien ou sur le contenant. La consommation de boissons alcoolisées, pouvant accroître la somnolence, est incompatible avec la prise de valériane. 

Les céphalées

Très prisée dans l’Antiquité, la sauge est depuis toujours utilisée pour ses vertus purificatrices. Les Romains s’en servaient pour conserver la viande, et les Grecs recommandaient son application topique (sur la peau, par exemple) pour soigner les plaies et arrêter les saignements. Dans la médecine traditionnelle chinoise, l’écorce de sauge est utilisée pour ses propriétés analgésiques. Sa teneur en salicine lui permet, une fois absorbée par l’organisme, de se transformer en acide salicylique, une substance aux propriétés fébrifuges et analgésiques. L’écorce de sauge peut être utilisée comme alternative aux analgésiques médicamenteux dans le traitement des maux de tête. Par ailleurs, la sauge en elle-même est conseillée pour soulager les inflammations buccales (gingivites, aphtes ou saignements des gencives), les maux de gorge et les infections des voies respiratoires.

Les infections cutanées

Loué pour ses propriétés antiseptiques, le thym peut intervenir dans le traitement de blessures cutanées et d'infections mineures (buccales et des voies respiratoires, par exemple). Ses vertus antifongique et antimicrobienne lui permettent de lutter contre la prolifération des bactéries et des champignons. Préparé en infusion (5g de plante séchée dans 100ml d’eau bouillante pendant 10 minutes), il peut être appliqué sur les plaies à l’aide de compresses non adhérentes.

Les problèmes de digestion

La réglisse, la menthe poivrée, le fenouil ou encore l’aneth pour ne citer qu’elles, sont des plantes notamment consommées pour leurs vertus antalgique, antispasmodique, et anti-nauséeuse. Elles participent à la stimulation du système digestif et à la protection du foie. Dans ce sens, elles interviennent comme des remèdes naturels contre les troubles digestifs mineurs comme les ballonnements, l’aérophagie, l’indigestion, ou encore les nausées et les vomissements. Elles se consomment généralement en infusion.

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