Pilule : attention aux interactions entre médicaments

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Pilule : attention aux interactions entre médicaments / iStock.com - Areeya_ann
Pilule : attention aux interactions entre médicaments / iStock.com - Areeya_ann
On n’y pense pas toujours, mais prendre la pilule n’est pas anodin, surtout lorsqu’elle est associée à d’autres médicaments. Les interactions entre les médicaments sont en effet fréquentes. Une substance peut s’opposer à l’action d’une autre, modifier son absorption par le corps et annuler son efficacité. A l’inverse, les effets peuvent être amplifiés et devenir toxiques. C’est pourquoi il est important de toujours indiquer à son médecin les médicaments, pilule incluse, que l’on consomme.

Des effets modifiés

Certains médicaments accélèrent la destruction par le foie des hormones contenues dans la pilule tandis que d'autres diminuent leur absorption dans le tube digestif. Ces inducteurs enzymatiques ne doivent donc pas être associés au traitement hormonal. C’est le cas:

  • d’antiépileptiques tels que le phénobarbital, le primidone ou le phénytoïne,

  • des antituberculeux comme la rifampicine, l’isoniazide, la rifabutine),

  • les antiprotéases contre le virus du sida,

  • l’antimigraineux à base de dihydroergotamine,

  • le psychostimulant modafinil,

  • l’antifungique griséofulvine.

Dans certains cas, il est possible d’opter pour une pilule normodosée ou de doubler la dose de certaines pilules progestatives pendant le cycle qui suit la prise d’inducteurs enzymatiques.

D’autres médicaments à éviter

D’autres médicaments diminuent l'absorption des hormones, c’est le cas de certains antibiotiques, de laxatifs lubrifiants à l'huile de paraffine, du charbon actif et de la colestyramine qui est un hypolipidémiant. L’usage des préservatifs est alors recommandé. Par ailleurs, consommer des quantités importantes de vitamine C peut majorer les effets des œstrogènes, et augmenter leur intolérance.

La pilule peut aussi modifier et augmenter les effets de médicaments comme certains immunosuppresseurs, des benzodiazépines, des antidépresseurs tricycliques et des antimigraineux.

Des contre-indications à respecter

Les femmes qui présentent des maladies cardiaques, des anomalies de la coagulation sanguine, des antécédents de phlébite ou d'embolie pulmonaire et les fumeuses, surtout âgées de plus de 35 ans, ne doivent pas prendre la pilule, ou user de grandes précautions.

L’hypertension artérielle, un taux de cholestérol trop élevé et un diabète peuvent être aussi contre-indiqués. De plus, une hépatite, une maladie du foie, un ancien cancer du sein ou de l'utérus ne sont pas compatibles avec la prise de contraceptifs oraux.

D’une façon générale, on évite également la prise d’hormones chez les femmes de plus de 40 ans, atteintes de fibromes de l'utérus, d’anomalies mammaires ou de varices importantes des jambes.