Santé : tout savoir sur les IST (Infections sexuellement transmissibles)

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Santé : tout savoir sur les IST (Infections sexuellement transmissibles) / iStock.com - Jarun011
Santé : tout savoir sur les IST (Infections sexuellement transmissibles) / iStock.com - Jarun011
Depuis quelques temps, l’acronyme "IST" remplace "MST" dans les campagnes de santé et les établissements médicaux. Que sont les IST ? Quels sont leurs symptômes, leurs traitements, et comment s’en protéger ? Décryptage.

Qu’est-ce qu’une IST ?

Une IST est une « infection sexuellement transmissible », provoquée par des bactéries, des parasites ou des virus transmis lors d’un rapport sexuel. Les pratiques  considérées à « haut risque » dans le cadre de la transmission des IST sont : la pénétration vaginale et anale, la fellation, le cunnilingus, l’anulingus, ainsi que les caresses et la masturbation sexe contre sexe. Les IST se transmettent également par contact entre les muqueuses, un simple baiser peut donc être à l’origine d’une infection. Les IST les plus courantes sont les suivantes : la gonococcie, les chlamydiae, la syphilis, les condylomes, la vaginose, l’herpès génital, la mycose et l’hépatite B.

Quels en sont les symptômes ?

Bien qu’elles soient regroupées sous une même appellation, les IST ne sont pas des infections aux symptômes et traitements analogues. Chaque infection ou maladie présente des symptômes différents, selon la nature de la maladie, sa virulence, l’état de santé du patient, etc.

Certains symptômes courants peuvent toutefois indiquer la présence d’une infection, comme de la fièvre, de vives douleurs au niveau du bas-ventre, des écoulements anormaux au niveau des organes génitaux, des éruptions cutanées ou encore une sensation de brûlure en urinant.

D’un autre côté, certaines IST sont asymptomatiques, ce qui signifie qu’il est difficile de percevoir les signes physiques de l’infection, qui peut donc passer complètement inaperçue. Une infection sans symptôme déclaré n’en est pas moins dangereuse pour la santé. Elle présente par ailleurs un risque d’autant plus élevé de transmission.

Comment se faire dépister ?

Nous l’avons dit, certaines IST sont asymptomatiques. Il est donc possible d’être porteur d’une IST sans s’en rendre compte. L’absence de symptômes ne signifie pas que l’infection est bénigne, loin de là. Une personne infectée et qui ne se soigne pas représente un risque pour elle-même et ses futurs partenaires. C’est pour cela qu’il est important de toujours connaitre son statut. Le dépistage régulier permet de bénéficier d’un traitement rapide et adapté en cas d'infection.  

Où se faire dépister ?

Il est possible de se faire prescrire un test de dépistage des IST lors d’une consultation chez un médecin généraliste, un gynécologue ou encore auprès d’une sage-femme.

Les personnes souhaitant se faire dépister peuvent également se rendre dans un CGIDD (Centre Gratuit d'Information, de Dépistage et de Diagnostic) ou un CPEF (Centre de Planification et d’Education Familiale).

Toutes les adresses sont répertoriées sur le site internet de sida-info-service.org. Des conseillers peuvent vous aiguiller vers le centre le plus proche de chez vous via le système de chat sur le site internet, ou par téléphone au 0800 840 800.

Quels sont les traitements ?

Il faut garder à l'esprit que la plupart des IST se soignent facilement une fois le diagnostic établi et lorsque le traitement est bien suivi. Chaque IST est traitée de manière spécifique. Les traitements doivent être accompagnés de mesures individuelles pour faciliter le processus de guérison. Pour certaines IST, comme l’hépatite B, ou le papillomavirus, il est par ailleurs possible de se faire prescrire un vaccin.

Le cas du VIH

Le VIH (virus de l'immunodéficience humaine) et le SIDA (syndrome d'immuno déficience acquise) sont des virus que l’organisme ne peut pas éliminer. Le VIH met plusieurs années avant de se développer et de s’attaquer aux défenses immunitaires. Toutes les personnes contaminées par le VIH ne contractent pas forcément le SIDA, qui se développe lorsqu’une personne infectée par le VIH contracte une maladie opportuniste.

Aujourd’hui, il n’existe aucun traitement permettant d’éliminer le virus du VIH et de guérir du SIDA. Pour le VIH, il y a cependant des moyens de contrer l’évolution de l’infection avec un traitement médicamenteux. Ce traitement prescrit à vie permet, s’il est bien suivi, aux personnes atteintes du VIH de mener une vie presque normale.

Le traitement post-exposition

En cas de rapport non protégé, ou mal protégé, il est possible de se faire prescrire un traitement « post-exposition ». Ce traitement d’urgence est pris sur 4 semaines et réduit considérablement le risque de contamination par le virus. Pour pouvoir en bénéficier, il faut cependant se rendre immédiatement (dans les 4 heures suivant le rapport, ou au plus tard dans les 48 heures) au service d’urgence le plus proche avec le partenaire. Le personnel médical évaluera le risque et la possibilité de prescrire le traitement.

Quels sont les moyens de prévention ?

L’utilisation du préservatif

Des gestes simples permettent de se protéger au quotidien et d’éviter la transmission des IST. La mesure de protection la plus efficace est l’utilisation du préservatif à chaque rapport sexuel avec un partenaire dont on ne connait pas le statut en termes de contamination par le VIH ou par d’autres IST.

Le préservatif est également un contraceptif, cela ne signifie pas que les autres mesures de contraception puissent être utilisées comme protection contre les IST. La pilule, les spermicides ou autres ne protègent pas des IST.

Le dépistage régulier

La seconde mesure de protection à mettre en place est le dépistage régulier dans le cas de partenaires multiples et à chaque fois que l’on souhaite arrêter d’utiliser le préservatif avec un nouveau partenaire régulier.

Pour les femmes, en dehors d’un dépistage ponctuel, un suivi gynécologique régulier est essentiel. Il permet notamment de détecter les condylomes qui sont à l'origine des cancers du col de l'utérus.

L’information auprès des partenaires

Par ailleurs, la plupart des IST, diagnostiquées à temps, se soignent facilement. Dès la découverte de l’infection, il convient de suivre les traitements indiqués à la lettre, et de prévenir ses partenaires, afin qu’ils puissent se faire dépister et bénéficier d’un traitement si besoin est.