Voilà pourquoi bien conduire tout en téléphonant relève de l’impossible

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D’après une étude de l’Université de Strabsourg commanditée par la fondation Vinci autoroutes publiée ce vendredi, le fait de téléphoner en conduisant, avec ou sans oreillette, entraînerait une perte d’attention comprise entre 30 et 50 %.

C’est une étude de l’Université de Strasbourg menée pour la fondation Vinci autoroutes et rendue publique ce jour qui l’affirme : le fait de téléphoner au volant fait perdre 30 à 50 % d’attention. Dès lors, les personnes dans cette situation peuvent mettre jusqu’à deux fois plus de temps à déchiffrer un panneau lumineux, par exemple.

Pire : les automobilistes utilisant leur téléphone au volant sont beaucoup plus nombreux que la moyenne à indiquer avoir aperçu un évènement qui ne s’est en réalité jamais produit. Preuve, selon l’étude, que leurs aptitudes en matière d’attention et de mémorisation sont altérées. À noter que ces conclusions découlent d’analyses réalisées en conditions réelles en laboratoire.

Le kit mains-libres permet-il de limiter ce phénomène d’inattention ?

Quand un conducteur est en communication au volant, toutes ses actions et réactions sont beaucoup plus lentes. Sa vitesse est diminuée, et son temps passé sur la voie de dépassement augmente. De même, sa distance de freinage s’allonge de 33 % par rapport à une personne qui ne téléphone pas, atteignant par exemple pas moins de 100 mètres, à 130 km/h. Ce conducteur vérifie d’autre part considérablement moins sa position au centre de sa file.

Par ailleurs, les yeux d’un conducteur au téléphone sont deux fois moins actifs, ce qui divise son champ de vision par deux. Et contrairement aux idées reçues, le fait d’utiliser un kit Bluetooth, une oreillette ou un haut-parleur ne change rien à l’affaire. Pourquoi ? Parce que dans tous les cas, c’est la conversation téléphonique qui fait baisser l’attention. À ce titre, notons que le conducteur est beaucoup moins absent lorsqu’il discute avec quelqu’un présent au sein de l’habitacle de la voiture.

En pratique, le centre d’investigation neurocognitives et neurophysiologiques de l’Université de Strasbourg a réalisé cette enquête en deux temps : d’abord en interrogeant 3 500 automobilistes sur une aire d’autoroute à propos des panneaux et véhicules croisés les kilomètres précédant leur arrêt. Puis en complément, 90 personnes ont participé à des tests via un simulateur de conduite. Enfin, rappelons qu’une précédente étude réalisée par la fondation Vinci autoroutes a démontré que pas moins de la moitié des conducteurs téléphonent au volant.

Consulter l’intégral de l’étude commanditée par Vinci

Sources : vinci-autoroutes, francetvinfo, nouvelobs