Addiction : les médecins souhaitent taxer davantage l'alcool

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Addiction : les médecins souhaitent taxer davantage l'alcool / iStock.com - ipopba
Addiction : les médecins souhaitent taxer davantage l'alcool / iStock.com - ipopba

La polémique autour de l'alcool n'en finit pas. La dernière en date est soulevée par des médecins qui dénoncent le manque de mesures afin de réduire la consommation d'alcool dans l'Hexagone. Ils suggèrent d'augmenter les taxes sur les boissons alcoolisées.  

Après la taxe sur le sel, les médecins réclament une taxe sur l'alcool. Les professionnels de la santé insistent sur le fait que ce produit doit être davantage taxé. En attendant, vous pouvez toujours vous tourner vers les mocktails, ces boissons sans alcool qui envahissent les bars.    

Les mêmes restrictions que le tabac

La lettre ouverte rédigée par des médecins à la ministre de la Santé Agnès Buzyn est claire : la taxe sur les boissons alcoolisées doit être augmentée pour en limiter leur consommation. Il s'agit de l’intégrer dans le financement du fonds de lutte pour faire face aux addictions de substances psychoactives. Plusieurs addictologues issus de l'ANPAA ou Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie figurent parmi les auteurs de cette lettre. Pour eux, la création de ce fonds n'est qu'une forme de publicité. S'il est surtout alimenté par les taxes issues du tabac, ces professionnels de la santé souhaitent que les autres substances psychoactives, comme le cannabis et l'alcool, en fassent partie. Ils ne peuvent que déplorer l'inaction du gouvernement en matière d'alcool. Si vous avez tendance à boire régulièrement, voici 3 conseils pour mieux gérer votre consommation d'alcool.

Ces taxes pour financer la prévention et les soins

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) stipule dans son dernier rapport qu'avec 3 millions de morts par an dans le monde, l'alcool fait plus de victimes que le diabète ou le sida. Augmenter la taxe sur les boissons alcoolisées permettrait de financer les soins ainsi que la prévention. Cela réduirait également leur consommation, surtout chez les plus jeunes. Les signataires de la lettre indiquent que les excellents résultats contre le tabac suite à la hausse de son prix montrent que ce genre de mesure est efficace. Ils souhaitent ainsi faire de même pour l'alcool. Pour le financement des soins, il est nécessaire que la taxe sur les boissons contenant de l'alcool entre en vigueur dès 2019. Elle doit être proportionnelle au degré d'alcool présent. Quant à la prévention, une taxe spéciale sera à appliquer en matière de publicité. Si ces mesures sont adoptées par le gouvernement, il ne fait aucun doute que la bière sans alcool continue à gagner du terrain et en popularité.

Première cause de mortalité chez les jeunes

En plus d’être responsable de 49 000 morts annuelles, la consommation d'alcool se présente comme la principale cause de démence précoce, la principale cause de mortalité chez les jeunes et la seconde cause de cancers. L'alcool est aussi impliqué dans les violences faites sur les femmes et les enfants. Il impacte également sur les retards mentaux chez les enfants dont la mère buvait durant la grossesse.