Les américaines veulent toutes les mêmes bras que Michelle Obama

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Selon un sondage commandé par l'Association américaine des chirurgiens esthétiques (ASPS), les femmes américaines admirent les bras bien découplés de Michelle Obama - l'épouse de Barack Obama - et ceux des actrices Jennifer Aniston, Jessica Biel et Demi Moore. Simple effet de mode, ou soudaine importance de l'aspect de leurs membres supérieurs ?

                                                                                                 

L'intervention chirurgicale esthétique sur les bras, qu'il s'agisse de liposuccion (on aspire la graisse) ou de lifting (on retire un peu de peau relâchée), a progressé de 4 378 % depuis 2000, avec 15 000 femmes opérées l'an dernier selon un rapport de l'ASPS. C'est près de 45 fois plus d'opérations de ce type qu'il y en avait il y a 13 ans. Selon David Reath, le président de la commission éducation de l'ASPS, la cause de cet engouement n'est pas uniquement à chercher chez les personnalités célèbres et notamment de la première dame des États-Unis - qui a été élue, il y a quelques semaines, femme la mieux habillée du monde par l'hebdomadaire britannique Sunday Times. Mais il y a, selon lui, un phénomène d'entraînement indéniable, et le fait de voir des personnalités ayant une forte influence avoir un physique presque parfait donne sûrement envie aux gens "ordinaires" d'avoir le même.

                                        Michelle Obama en meeting de campagne pour la présidentielle de 2012. Source : occupyRhino_media/Flickr

L'opération comporte-t-elle des risques pour la santé ?

Réalisée par un chirurgien qualifié et reconnu, dans une clinique agréée pour la chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, le lifting de bras est une intervention courante et sans danger. Mais des précautions importantes sont nécessaires, pour avoir le maximum de sécurité : comme pour toute opération chirurgicale, des complications sont possibles et elles sont expliquées lors de la consultation. Même en cas de complication, le suivi postopératoire doit permettre d'éviter de laisser des traces inesthétiques. C'est pourquoi il est important de s'adresser à une des cliniques esthétiques recommandées et agréées par le ministère de la Santé.

Réalisée sous anesthésie générale, le lifting des bras est une intervention peu douloureuse, mais en cas de liposuccion associée, elle peut l'être d'avantage. Des antalgiques appropriés sont prescrits, et une cicatrice dans le pli de la racine du bras sera la seule trace visible de l'opération, à moins qu'une cicatrice horizontale à la partie interne des bras ne soit également nécessaire. Ce geste médical, qui demande un spécialiste reconnu pour être exécuté correctement, n'est pas considéré comme une opération à risque. En revanche, elle n'est pas à la portée de toutes les bourses, et si un chirurgien pratiquant des honoraires élevés n'est pas un gage d'excellence, il faut se méfier de ceux qui prétendent pouvoir réaliser l'opération à un coût très faible.

Coût et prise en charge par la sécurité sociale de la chirurgie esthétique en France

Le prix d’un lifting de bras dépend des gestes à réaliser, du type d’anesthésie, de la durée de séjour à la clinique, du temps consacré, des qualifications du chirurgien et de ses titres, et des prix du séjour à la clinique... La profession de chirurgien esthétique étant très règlementée en France, il est relativement simple d’obtenir des renseignements fiables sur la clinique et sur le chirurgien qui doit vous opérer et sa réputation auprès de ses anciens patients, son expérience et sa pratique (entretiens et examens médicaux préopératoires, suivi postopératoire, relation avec les patients…). C'est pourquoi il vaut mieux s'attacher les services d'un chirurgien sur lequel on s'est renseigné auparavant, plutôt que d'accepter d'être opéré par un inconnu qui propose des prix défiant toute concurrence, mais dont les compétences réelles ne sont pas certifiées.

L'opération peut être prise en charge par la sécurité sociale dans le cas très précis d’une chirurgie réparatrice après amaigrissement dans les suites d’une chirurgie pour obésité morbide. Le chirurgien rédige une demande d’entente préalable auprès du médecin-conseil qui, le plus souvent, convoque le patient. Une fois la prise en charge acceptée, les frais de clinique sont intégralement pris en charge par la sécurité sociale, et les compléments d’honoraires du chirurgien et de l’anesthésiste (qui sont variables, et commencent aux alentours de 1 500 €) restent à votre charge. La mutuelle rembourse totalement ou partiellement les honoraires, selon le contrat que vous avez. Ce qui reste à votre charge peut donc être nul, en fonction de votre couverture santé, même dans une clinique privée.

L'autre solution : l'exercice régulier et ciblé

Les salles de fitness se sont trouvé une alliée dans la personne de Michelle Obama. Engagée dans la lutte contre l'obésité - qui est une des maladies les plus fréquentes outre-Atlantique où 65,7 % de la population est en surpoids et 30,6 % souffre d'obésité - et physiquement attrayante, la "première première dame afro-américaine" du pays sert d'argument de choc pour les entreprises du secteur de l'activité physique (salles, sites et éditeurs spécialisés dans l'exercice physique ou "fitness"). Certains surfent sur la tendance en proposant des techniques pour muscler ses bras : "Fini les bras maigres de Madonna, Michelle Obama s'impose en dévoilant des bras costauds mais parfaitement galbés", dixit Fitness.com, qui présente une série d'exercices pour obtenir "en 6 à 8 semaines les bras de Michelle Obama". Au programme : levée des poids entre 2,5 et 5 kg pour muscler biceps et triceps, suivi d'un régime protéiné, mais surtout, lever à 5h30 pour s’entraîner 3 fois 90 minutes par semaine, avant de prendre un bon petit déjeuner.

                            Bras soulevant une haltère. Source : Windsordi/Flickr

Sources : Santé Log, Chirurgien Esthétique et Dr Picovsky