Bien-être : la résilience, comble du développement personnel

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Bien-être : la résilience, comble du développement personnel / iStock.com - kieferpix
Bien-être : la résilience, comble du développement personnel / iStock.com - kieferpix

Face aux difficultés, certains individus s’en sortent mieux que d'autres. Cette capacité à rebondir et à renaître est désignée par le terme “résilience” qui est à l’origine utilisé pour définir la capacité d’un métal à reprendre sa forme initiale après une déformation.

Certaines personnes parviennent à surmonter des évènements qui leur ont occasionné des traumatismes graves à l’exemple d’un viol, d’une guerre, d’une maladie ou d’un abandon. Le neuropsychiatre et ethnologue Boris Cyrulnik, pionnier du concept de résilience, a identifié de nombreux facteurs favorisant la résilience.

Des échappatoires

Boris Cyrulnik a identifié quelques mécanismes de défense utilisés par les personnes victimes d’évènements traumatisants. Si certains recourent à l’activisme pour se réfugier dans leurs activités, d’autres deviennent agressifs tout en restant passifs pour éviter les conflits ouverts. D’autres encore se réfugient dans l’altruisme au risque de dépendre des personnes avec lesquelles ils sont en relation. Certains individus ressentent le besoin de tout gérer et diriger par le biais de la séduction ou de la complaisance. Les plus vulnérables peuvent cependant refuser la réalité en restant dans le déni.

Des aides précieuses

Comme l’explique Boris Cyrulnik, la résilience peut être travaillée, notamment avec l’aide d’un tuteur, qui peut être un membre de la famille, un voisin ou une personne étrangère au cercle de connaissances de l’individu concerné. Dans le cas d’un enfant, le tuteur joue le rôle d’un confident qui le comprend et le soutient. L’enfant trouvera dans son tuteur quelqu’un qui accorde de l’importance à sa vie et sera plus enclin à prouver sa valeur. Pour tisser une relation de confiance avec la victime, le tuteur doit faire preuve de compréhension et de patience, rester modeste et s’abstenir de juger.

Des attitudes à adopter

La survie de la victime dépend aussi de son attitude. Pour surmonter des évènements traumatisants, elle doit essayer de redonner un sens à sa vie et trouver son propre chemin. Rebondir nécessite de tourner la page plutôt que de l’effacer. La victime apprend de son expérience et en tire une leçon de vie. D’après Boris Cyrulnik, les traumatismes subis pendant l’enfance permettent à l’adulte de s’adapter aux situations difficiles. Il conseille de se fixer un objectif à la fois, qui doit être réalisable en peu de temps (environ une semaine), mesurable, concret et personnel.