Chikungunya : les traitements bientôt remboursés à 100 % aux Antilles

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Mercredi soir, lors de sa visite en Guadeloupe, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a indiqué avoir pris deux décisions : la prise en charge à 100 % des médicaments antidouleurs et contre la fièvre sur présentation d'une ordonnance chikungunya d'une part, et la "suppression des jours de carence pour les arrêts de travail répétés".

L'épidémie de chikungunya qui touche notamment les Antilles n'en finit plus de prendre de l'ampleur. Face à pareil phénomène, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a fait savoir, mercredi soir depuis Pointe-à-Pitre, qu'une prise en charge du traitement à 100 % serait assurée par l'Assurance-maladie. En outre, celle-ci a annoncé la suppression des trois jours de carence qui touchaient les arrêts de travail relatif à l'épidémie.

Une augmentation de 40 % des arrêts de travail

Mercredi soir, Marisol Touraine était invitée au JT de Guadeloupe 1ère, où elle réalise une visite de 24 heures, avant de se rendre à la Martinique, également très touchée par l'épidémie. D'après la Caisse générale de Sécurité sociale de la Guadeloupe, les arrêts de travail ont augmenté de 40 % depuis le début de l'épidémie. Or, pas moins de 70 % des employés guadeloupéens ne profitent pas de mesures de subrogation de leurs employeurs, ce qui entraîne d'importantes baisses de revenus lorsqu'ils sont touchés par des phénomènes comme le chikungunya.

À noter que la mesure voulue par Marisol Touraine se poursuivra tout au long de l'épidémie. Jusqu'à présent, six décès liés au chikungunya ont été observés en Guadeloupe depuis décembre. Cependant, un seul décès, un sujet âgé, serait directement lié à la pathologie.

Quid du risque d'épidémie en métropole ?

D'après le magazine Sciences et Avenir, la potentialité qu'une épidémie se déclenche en France métropolitaine cet été est forte. Il faut dire que pas moins de 400 000 métropolitains sont attendus aux Antilles pendant les grandes vacances, d'où une multiplication des risques.

Pour l'heure, l'Institut de veille sanitaire (InVS) a recensé 148 cas importés de chikungunya, depuis le 1er mai. Un chiffre en très nette augmentation puisque deux cas seulement avaient été observés en 2013.