Comment les astronomes nomment-ils les étoiles et les corps célestes ?

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Comment les astronomes nomment-ils les étoiles et les corps célestes ? / iStock.com - ArtEvent ET
Comment les astronomes nomment-ils les étoiles et les corps célestes ? / iStock.com - ArtEvent ET

L’étoile Canopus, la constellation d’Orion, l’exoplanète Kepler-452b, la planète Uranus… Les objets célestes sont tous identifiés par des noms distinctifs. Il peut s’agir d’un nom classique ou encore d’une désignation alphanumérique suivant les cas. Cette divergence en termes de nomenclature stellaire amène le public à se questionner sur les règles qui encadrent la dénomination des objets célestes.

L’identification et la nomenclature des corps stellaires ne se font pas n’importe comment et répondent à des règles précises. Nous scrutons pour vous la question au télescope.

L’UAI, l’autorité en charge de la dénomination des étoiles

Lorsqu’en 2018, une première exolune a été découverte dans la constellation du Cygne, comment a-t-elle été nommée ? Une fois débusqué, un corps céleste, qu’il s’agisse d’une exoplanète, d’une étoile, d’un astéroïde ou même d’une galaxie, est catalogué par les astronomes de l’Union astronomique internationale (UAI). Forte de ses 12 000 membres issus de plus de 90 pays, et de ses 79 États membres, dont des organisations astronomiques et des académies de science, l’Union astronomique internationale est la seule autorité compétente en matière de dénomination stellaire. Elle veille, depuis sa création en 1919, à la standardisation et à la normalisation du classement des corps célestes. Cette tâche spécifique est exécutée, suivant des règles consensuelles préétablies, par un groupe de travail constitué de membres individuels au sein de l’UAI : le WGSN (Working Group on Star Names).

Des noms issus de la culture arabe et gréco-romaine

Chaque branche de la science possède ses propres règles en matière de dénomination en cas de nouvelle découverte. Ainsi, tandis que des arachnologues ont nommé une nouvelle famille d’araignées en s’inspirant de la saga Star Wars, les astronomes ont longtemps pioché dans la mythologie gréco-romaine pour étiqueter les corps stellaires notables. Même les planètes de notre système solaire, telles que nous les connaissons de nos jours, portaient, au moment de leur découverte, des noms de divinité romaine. Ainsi, Mercure s’appelait Hermès avant sa traduction latine, Saturne était connu sous le nom de Chronos et Uranus, Herschel. Ces noms anciens sont répertoriés dans le grand catalogue des astres de Ptolémée, que des astronomes arabes ont plus tard remanié pour le renommer L’Almageste. La plupart des noms d’étoiles, pour ne citer que Rigel et Bételgeuse, faisant référence à leur emplacement dans la constellation d’Orion, en sont issus.

Des désignations alphanumériques en plus des noms classiques

Vu leur nombre total dans l’univers, les corps astronomiques étoiles, astéroïdes, cratères et galaxies compris ne peuvent pas adopter tous une nomenclature issue de la mythologique ou de la tradition arabe. Cependant, comme il faut les nommer malgré tout, des désignations alphanumériques, une référence à leurs coordonnées célestes et à leur emplacement dans le catalogue de classement, leur sont attribuées. Même les objets stellaires qui portent un nom classique à caractère culturel ou scientifique sont identifiés par une série alphanumérique qui simplifie leur identité en spécifiant leur localisation précise. En soi, un corps céleste peut répondre à plusieurs noms reconnus par la communauté astronomique qui poursuit, parallèlement, sa recherche d’une présence extraterrestre à travers le projet Galilée.