Contraceptions naturelles : des méthodes à risque !

Publié le 

Contraceptions naturelles : des méthodes à risque ! / iStock.com - AndreyCherkasov
Contraceptions naturelles : des méthodes à risque ! / iStock.com - AndreyCherkasov

En matière de contraception, différentes solutions existent. Si les pilules et les préservatifs sont les plus connus, les méthodes naturelles sont aussi utilisées. Toutefois, celles-ci sont moins efficaces que l'on voudrait le croire.

Les moyens de contraception qualifiés de naturels sont variés : retrait, surveillance de la température et de la glaire cervicale, abstinence périodique… Il est toutefois important de prendre en compte les avantages et les risques de tous les moyens de contraception.

Remise en question des méthodes de contraception naturelles

La méthode des températures consiste à identifier la période d'ovulation selon la température corporelle. Il faut effectivement savoir que durant l'ovulation, la température du corps s'élève de 0,2 à 0,4°C. Avant sa fécondation, l'ovocyte dispose d'un laps de temps compris entre 12 et 14 heures. Cette méthode préconise ainsi d'éviter tout rapport sexuel après le troisième jour qui suit l'élévation de la température, et ce, jusqu'aux prochaines règles. Malheureusement, cette solution est non seulement contraignante, mais également peu fiable. Les femmes qui choisissent de l'appliquer doivent vérifier leur température tous les matins à la même heure. Son efficacité limitée tient à trois raisons : durée de vie des spermatozoïdes pouvant aller jusqu'à 5 jours, irrégularité de l'ovulation et fiabilité douteuse de la température.

L'autre méthode de contraception naturelle est l'abstinence périodique. Elle se base sur deux paramètres : durée de vie de l'ovule d'un jour et celle des spermatozoïdes de cinq jours. À l'instar de la méthode précédente, elle invite à s'abstenir de tout rapport sexuel durant les jours qui suivent et qui précèdent l'ovulation. Cependant, l'ovulation reste imprévisible, même chez celles qui disposent d'un cycle régulier. Elle reste peu fiable, malgré l'association avec d'autres méthodes dites naturelles. Pour plus de sécurité, optez pour les préservatifs, les versions véganes et sans gluten sont disponibles.

Les autres méthodes utilisées

Lorsque la période d'ovulation se rapproche, la glaire cervicale produite par le col de l'utérus change. Elle devient plus filante, fluide et élastique. La méthode Billings détermine le moment de l'ovulation selon l'aspect et la forme de la glaire. Quand elle devient humide, et ce jusqu'à quatre jours après sa dernière apparition, tout rapport sexuel doit être évité. Encore une fois, cette technique n'est pas dénuée de risques. En effet, la glaire cervicale est influencée par d'autres facteurs, comme le désir sexuel ou une infection vaginale.

La dernière méthode consiste au retrait avant l'éjaculation, avec un taux d'échec pouvant atteindre 22%. Son principal souci reste la présence de spermatozoïdes dans le liquide préséminal. Les méthodes les plus efficaces sont l'implant hormonal et la stérilisation masculine. Quoi qu'il en soit, la prudence reste de mise avec le boom des infections sexuellement transmissibles.