Couple : le "chacun chez soi" bouleverse les codes

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Couple : le "chacun chez soi" bouleverse les codes / iStock.com - KatarinaGondova

Après le concubinage et le Pacs, le “chacun chez soi” est le nouveau phénomène de société bousculant la notion de lien conjugal. Cette nouvelle façon de vivre sa relation amoureuse commence par ailleurs à gagner en popularité en France. Elle a ainsi fait l’objet d’un nouvel ouvrage de l’Ined intitulé La famille à distance. Le point.

Dans son ouvrage La famille à distance, l’Ined (Institut national d’études démographiques) s’est penché sur le “chacun chez soi”, une manière atypique d’être en couple. Il s’agit grosso modo de partager sa vie avec l’autre sans cohabiter. Concernant les 18 à 79 ans, ce nouveau phénomène de société redéfinit complètement la notion de relation amoureuse.

Vivre ensemble séparément

Bien que cette pratique soit encore marginale, le “chacun chez soi” concerne près de 3,8 millions de personnes en France d’après l’Ined (Institut national d’études démographiques). L’organisme a en effet publié un ouvrage traitant de cette manière atypique de vivre sa relation amoureuse, La famille à distance.

Par définition, le “chacun chez soi” est une forme de conjugalité consistant à être en couple sans partager le même toit. Les Anglo-Saxons sont assez familiers avec cette pratique et la surnomment “living apart together”, soit “vivre ensemble séparément”. Dans l’Hexagone, la situation surprend encore, mais elle n’est plus aussi stigmatisée depuis quelques années. De plus, même si elle est très prisée des jeunes couples, les 18 à 79 ans s’y intéressent de plus en plus. Par conséquent, il est fort probable de voir ce phénomène gagner en popularité dans un avenir proche.

Principales motivations des couples

Le “chacun chez soi” est un mode de vie choisi généralement par les jeunes, surtout durant la période suivant la formation du couple. Il s’agit le plus souvent d’une étape transitoire dans une relation sérieuse. Les partenaires apprennent ainsi à se connaître tout en gardant leur indépendance avant d’envisager d’officialiser leur union à travers un mariage ou un Pacs. Selon l’étude, les jeunes femmes ont tendance à retarder davantage l’étape de la cohabitation pour atteindre leurs objectifs personnels.

D’autre part, cette forme de conjugalité s’avère particulièrement répandue chez les personnes du même sexe. Selon Arnaud Régnier-Loilier, sociologue et chercheur à l’Ined, “cela s’explique par la volonté de certaines personnes de garder leur orientation sexuelle dans la sphère privée, et pour d’autres, de conserver une forme d’indépendance”. Au-delà de ce besoin d’espace, “vivre ensemble séparément” est aussi une manière de se protéger d’une nouvelle déception amoureuse. Il peut ainsi être fréquemment observé chez les couples formés après une séparation douloureuse et les personnes d’un certain âge ayant déjà vécu un divorce.

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