Cuisiner pour soi ou pour ses proches, c'est bon pour la santé

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Cuisiner pour soi ou pour ses proches, c'est bon pour la santé / iStock.com - Petar Chernaev
Cuisiner pour soi ou pour ses proches, c'est bon pour la santé / iStock.com - Petar Chernaev

Dans une société où le quotidien est vécu en mode accéléré, cuisiner est parfois le cadet de nos soucis. Pour la plupart, il est surtout question de gagner du temps en évitant de s’éterniser sur des activités auxquelles il existe des alternatives moins chronophages. Pourtant, prendre le temps de cuisiner soi-même, en plus d’être bénéfique sur le plan nutritionnel, aurait une grande incidence sur le bien-être mental !

Cuisiner, une activité souvent perçue comme une corvée chronophage, est scientifiquement établi comme étant un levier pour le moral et la confiance en soi en plus d’être sain et nutritif. Explications.

Pour une alimentation plus saine et mieux équilibrée

Le quotidien moderne est une source constante de stress et d’anxiété. Le bien-être mental de la société est mis à mal par l’encouragement de ce mode de vie où beaucoup se privent du plaisir de s’accorder un bref instant de répit, par culpabilité. En effet, il reste toujours quelque chose à faire, il y a toujours mieux à faire, et chaque instant est à exploiter intelligemment. Résultat, notre façon de nous alimenter s’en retrouve fortement négligée. Les citadins, pris dans la course contre la montre qu’est la vie urbaine, font la part belle aux repas livrés, aux plats industriels et à la malbouffe, elle-même source de troubles mentaux. La solution est pourtant d’une évidence inouïe : cuisiner soi-même, prendre le temps de mettre la course sur pause pour s’installer derrière les fourneaux et concocter un bon petit plat.

Un facteur bénéfique pour la santé mentale

Cuisiner soi-même, à la fois économique et sain, est un luxe dont beaucoup se privent pour une simple question de temps. Si tout le monde était conscient des effets bénéfiques de la cuisine sur leur santé, tant physique que psychique, peut-être serions-nous plus nombreux à se motiver pour cuisiner ! Heureusement, la science a parlé, et elle est formelle : cuisiner, pour soi ou pour les autres, est un facteur de bien-être psychique. Cette corrélation entre la cuisine et la santé mentale a été établie à l’issue d’une recherche entreprise par des scientifiques australiens, de l’université Edith Cowan, à Perth. L’étude s’est appuyée sur 657 personnes participant à un programme d’apprentissage culinaire qui s’est étendu de 2016 à 2018. Sept semaines durant, les participants suivaient, d’un côté, les cours de cuisine et prenaient part, de l’autre, à des questionnaires d’évaluation de leur état psychique.

Cuisiner booste le moral et la confiance en soi

Les résultats de l’étude ont été publiés en mars dernier dans le magazine scientifique suisse Frontiers. Ils soulignent, preuves à l’appui, que cuisiner soi-même améliore le bien-être mental. Les données recueillies à travers les questionnaires ont permis de dresser une évolution drastique de l’état psychique des participants, de leur confiance en eux et de leur vitalité. Pour certains, ces effets ont perduré sur six mois. Cette amélioration psychique est, d’après l’auteur de l’étude, Joanna Rees, le fruit des facteurs comportementaux liés au fait de cuisiner plutôt qu’à ses bénéfices nutritionnels. Pour faire simple, cuisiner est bon pour le moral, que ce soit des plats rapides à cuisiner dans la hâte ou des recettes plus complexes.