Des voitures hydrogènes, l'avenir de la Formule 1 ?

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Des voitures hydrogènes, l'avenir de la Formule 1 ? / iStock.com - Sjoerd van der Wal
Des voitures hydrogènes, l'avenir de la Formule 1 ? / iStock.com - Sjoerd van der Wal

À l’heure où les voitures s’électrifient de plus en plus, où en est le monde de la Formule 1 ? Quel est son avenir ? Ross Brawn, directeur technique et sportif du Championnat du monde de la Formule 1, considère l’hydrogène comme le futur.

La réduction des émissions de gaz à effet de serre est un combat commun dans le monde entier. L’un des secteurs les plus concernés est celui de l’automobile. Tous les regards se tournent notamment vers la Formule 1. Quand les autres tentent de transformer une voiture essence en voiture électrique, que comptent faire les responsables de la Formule 1 ?

Formule 1 : une discipline avec une pollution atmosphérique élevée

La pollution atmosphérique de la Formule 1 fait peur. Les chiffres sont hallucinants. Rien qu’en 2019, une étude a révélé l’émission de 256 551 tonnes de CO2. Contrairement aux a priori, les moteurs sont loin d’en être la cause. L’émission liée aux moteurs ne représente que 0,7%. En revanche, la logistique affiche un taux d’émission de 45%. Elle est suivie par les déplacements des personnes avec 27,7% et aux divers fonctionnements avec 19,3%.

Les protecteurs de l’environnement pointent du doigt les courses comme les Grands Prix. Selon eux, il faudrait trouver des solutions pour réduire les émissions lors de ces événements. À titre d’exemple, Pierre Ozer, un universitaire belge, a procédé au calcul. Il a déterminé que 8 400 tonnes de CO2 ont été émises durant les 90 mn du Grand Prix de Formule 1 à Spa-Francorchamps.

Vers une neutralité carbone en 2030

Face aux nombreuses critiques, appuyées par les constatations, la Formule 1 a mis en place un vaste programme visant la neutralité carbone en 2030. Ce programme embarque de nombreux dispositifs de compensation des émissions de CO2. L’un d’entre eux est l’utilisation de carburant 100% renouvelable. Il implique l’utilisation de nouveaux types de moteurs au plus tard en 2026. Il peut s’agir d’un moteur électrique ou à hydrogène. Le choix reste encore flou, même si certains penchent plus tôt pour l’hydrogène. Dans tous les cas, ce changement est inévitable. La Commission européenne de la production de moteurs à combustion vient d’émettre une interdiction de l’usage de moteurs à combustion à partir de 2035. Dans le courant de cette décision, certains constructeurs ont sauté le pas. Tel est le cas d’Audi qui a annoncé la fin des moteurs thermiques en 2026.

L’hydrogène pour préserver la Formule 1

Le directeur technique et sportif du Championnat du monde de la Formule 1, Ross Brawn, prêche ouvertement pour l’utilisation de l’hydrogène dans la Formule 1. Selon lui, la solution est différente, surtout écologique. De plus, les sensations recherchées par les pilotes demeurent. Les bruits aussi seront là, même moins intenses. De plus, l’hydrogène a déjà été testé par Toyota sur une Corolla durant une compétition. Il a été aussi utilisé au Dakar et sur le Championnat du monde d’endurance. Certains pilotes comme Lando Norris s'expriment également à ce sujet. Le jeune pilote, troisième au Grand Prix d’Autriche, affiche sa réticence envers l’électrique dans la Formule 1. D’autant plus que certaines personnes se demandent encore si les voitures électriques sont vraiment moins polluantes.

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