Épidémie de grippe : 3 questions et réponses sur le vaccin antigrippal

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Épidémie de grippe : 3 questions et réponses sur le vaccin antigrippal / iStock.com - kiankhoon
Épidémie de grippe : 3 questions et réponses sur le vaccin antigrippal / iStock.com - kiankhoon

 

Comme chaque année, le retour du temps froid s’accompagne de sa cohorte de maux de l’hiver. En effet, nos organismes – affaiblis par les températures et le manque d’ensoleillement – deviennent plus sensibles aux virus, qui se transmettent facilement dans la promiscuité de nos intérieurs mal ventilés et surchauffés. Parmi les affections courantes de la fin d’automne et de l’hiver, la grippe occupe une place prépondérante : elle est responsable d’une surmortalité importante  – estimée à 21 000 décès durant l’hiver 2016/2017 – et constitue la première cause de décès par maladie infectieuse en France comme dans le reste du monde. Pour se prémunir de cette maladie contagieuse, particulièrement dangereuse pour les personnes vulnérables (personnes âgées, enfants, malades chroniques etc.), la vaccination antigrippale est une solution. Voici ce qu’il faut savoir sur le sujet.

La vaccination antigrippale saisonnière est recommandée pour les populations les plus exposées à des risques de complications. Pour rappel, la grippe touche chaque année environ 2.5 millions de personnes en France. Pourquoi se faire vacciner ? Qui est concerné ? Quand procéder à l’injection ? Revue de détail.

1. Pourquoi se faire vacciner contre la grippe ?

Pour éviter le risque d’être contaminé par la grippe, tout simplement ! Plus sérieusement, cette maladie peut avoir de nombreuses conséquences : outre les risques de complications pour les personnes à risques, la grippe reste une maladie difficile, qui vous éloigne une semaine durant de vos activités. Pour les travailleurs qui ne bénéficient pas du maintien de salaire, par exemple, une grippe peut avoir des conséquences financières importantes. Être grippé impose aussi une pause dans les activités relationnelles : pas de contacts sociaux, pas de sorties, relations familiales perturbées…

Venons-en d’ailleurs à un effet indirect de la vaccination : en ne risquant pas d’attraper la grippe, vous évitez de plus de la transmettre à votre entourage ! Vous ne serez donc pas le « maillon » d’une chaîne épidémique et ne risquerez pas de mettre en danger les personnes vulnérables qui vous entourent.

2. Qui est concerné par la vaccination antigrippale ?

Le vaccin antigrippal est recommandé pour toutes les personnes vulnérables, en raison des risques de complications que la grippe peut entraîner. Ces personnes peuvent être fragilisées en raison de leur âge (seniors de plus de 65 ans, enfants entre 6 et 23 mois), de leur état (femmes enceintes ou personnes immunodéprimées) ou de leur santé (personnes souffrant d’affections chroniques telles que le diabète, l’asthme ou encore de maladies cardiaques).

Les personnes obèses, présentant un IMC supérieur ou égal à 40, sont également visées par la vaccination, tout comme l’entourage de nourrissons de moins de six mois et présentant des facteurs de risque importants. Les personnes résidant ponctuellement dans un établissement de soins ou un centre d’hébergement médico-social sont également concernées au premier chef par la vaccination antigrippale.

Enfin, les professionnels de santé (médecins, infirmiers etc.), de par la fréquence de leurs contacts avec des populations infectées, doivent également opter pour le vaccin saisonnier contre la grippe.

3. Quand se faire vacciner contre la grippe ?

Le plus tôt est le mieux ! La campagne de vaccination antigrippale a débuté le 6 octobre 2017 et se terminera le 31 janvier 2018. Les personnes vulnérables ont reçu par voie postale leur bon de prise en charge et doivent se faire vacciner au plus tôt, car la grippe évolue chaque année : s'être fait vacciner l'an passé ne sert donc plus à rien ! Pour être à jour pour l'hiver 2017/2018, il convient de se rendre chez un médecin ou une infirmière qui procèdera à l’injection. Une seule piqûre suffit pour les adultes, seuls les enfants de moins de neuf ans doivent procéder à une deuxième injection, réalisée un mois après la première.

Bon à savoir : il faut compter en général une quinzaine de jours entre la vaccination et le moment où le patient est effectivement protégé contre le virus : une raison supplémentaire de ne pas tarder !