High-Tech : la blockchain permet la traçabilité des aliments

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High-Tech : la blockchain permet la traçabilité des aliments / iStock.com - YinYang
High-Tech : la blockchain permet la traçabilité des aliments / iStock.com - YinYang

Pratique et sécuritaire, la blockchain est une technologie particulièrement prometteuse. Elle est surtout connue du grand public pour son utilisation dans le transfert de cryptomonnaie. Toutefois, son potentiel dépasse largement du domaine de la finance. Comme Walmart et Carrefour l’ont démontré, la blockchain permet aussi de tracer les aliments !

Couramment utilisée dans l’échange de cryptomonnaies (Bitcoin, Ethereum, etc.), la blockchain peut être utilisée dans une grande diversité de secteurs. Carrefour a ainsi décidé de mettre à profit cette technologie novatrice pour améliorer la traçabilité des produits alimentaires vendus dans ses rayons. Ainsi, le consommateur saura tout sur les différents ingrédients de ses futurs plats.

Principes de la blockchain

Grosso modo, la blockchain est un immense registre de transactions consignant tous les échanges effectués par les participants présents sur un réseau. Ces données sont archivées par bloc suivant l’ordre chronologique des entrées, de la première à la dernière transaction. Chaque bloc enregistré ne peut plus être modifié et s’ajoute à la chaîne déjà en place. Gérée par des protocoles informatiques et des réseaux d’ordinateurs, elle est décentralisée et fournit aux utilisateurs une copie de ces informations en temps réel (système dématérialisé et distribué). De plus, les blocs de données partagés entre les participants sont protégés par un système de validation cryptographique. Par conséquent, ils sont inviolables et infalsifiables.

La blockchain est très prisée des professionnels, car elle est sécuritaire et ne nécessite aucun intermédiaire. En plus des échanges de cryptomonnaies, la technologie s’avère réellement efficace dans la gestion d’actifs financiers, des assurances, des droits d’auteur, des votes…. Actuellement, de plus en plus d’utilisateurs se servent de blockchains privées. Elles sont définies par un niveau de sécurité plus élevé par rapport aux systèmes ouverts et consultables en ligne. En effet, dans ce cas, l’accès aux données est strictement réservé à des participants agréés et disposant d’une validation cryptographique plus complexe.

Blockchain alimentaire ?

En dépit de la volatilité du Bitcoin, la blockchain a marqué les esprits en raison de la sécurité, de la transparence et de la traçabilité dont bénéficie l’utilisateur. Walmart a ainsi été une des premières enseignes de la grande distribution à appliquer ce système révolutionnaire à ses produits. La chaîne américaine a créé cette blockchain pour améliorer la traçabilité de ses viandes de porc vendues sur le marché chinois.

En France, Carrefour annonce le lancement d’une démarche similaire le 6 mars 2018. Le groupe ambitionne notamment de mettre en place une blockchain alimentaire européenne. De cette manière, sa clientèle pourra accéder à toutes les informations concernant ses produits (producteur, abattage, etc.) grâce à un QR code. Pour l’instant, ce système est appliqué au poulet d'Auvergne de la “Filière Qualité Carrefour”.