Innovation : une start-up recycle le lait périmé en textile !

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Innovation : une start-up recycle le lait périmé en textile ! / iStock.com - naturalbox
Innovation : une start-up recycle le lait périmé en textile ! / iStock.com - naturalbox

En 2015, la start-up allemande QMilch a révolutionné l’industrie textile en produisant des tissus à base de lait périmé recyclé. Depuis, les commandes affluent de toute part.

La start-up QMilch a été créée à Hanovre, en Allemagne, par Anke Domaske et quelques amis. La microbiologiste allemande a réussi à extraire une protéine de lait permettant de produire un tissu doux pour son beau-père atteint de leucémie.

Un tissu doux

En 2009, Anke Domaske avait eu l’idée de fabriquer un tissu doux que son beau-père malade pouvait porter. Elle a donc acheté des ustensiles de cuisine et un mixeur pour mener des expériences chez elle. Au fil des années et après avoir testé près de 3 000 recettes, la jeune microbiologiste et ses amis ont réussi à extraire de la caséine, une protéine issue du lait, sans l’aide de produits chimiques. Ils l’ont ensuite transformée en fibre pour fabriquer un tissu aussi doux que la soie.

Une invention écologique

En mai 2015, les efforts fournis par Anke Domaske et ses amis ont été récompensés par le GreenTec Awards attribué aux initiatives européennes en matière de technologie respectueuse de la nature. En effet, la fibre textile produite par QMilch à partir de lait périmé provenant des grandes surfaces et de laiteries est entièrement compostable. Un t-shirt fabriqué avec ce tissu disparaîtrait en à peine 6 semaines, mais résisterait aux lavages en machine. En outre, cette innovation technologique permettrait d’éviter le gâchis, sachant que près de 2 millions de litres de lait sont jetés chaque année, rien qu’en Allemagne.

Une entreprise en devenir

Ayant débuté avec un investissement initial de 200 €, QMilch est aujourd’hui une entreprise prospère disposant de machines professionnelles et d’un fond d’investissement de 5 millions d’euros. À l’heure actuelle, Qmilch collaborerait avec 20 fermiers qui lui fournissent du lait non commercialisable. D’après les déclarations d’Anke Domaske, la start-up produirait assez de tissus pour fabriquer près de 240 millions de t-shirts par an. Elle produirait également des granulats pour l’industrie plastique. Certains constructeurs automobiles les utiliseraient dans la composition de leur revêtement d’intérieur.

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