Karma : une application pour sauver les invendus alimentaires

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Karma : une application pour sauver les invendus alimentaires / iStock.com - LightFieldStudios
Karma : une application pour sauver les invendus alimentaires / iStock.com - LightFieldStudios

Après un franc succès dans plus de 150 villes en Suède et à Londres, l’application Karma poursuit sa conquête à Paris. Elle permet à des restaurants, cafés ou boulangeries de proposer à moitié prix leurs invendus alimentaires avant qu’ils ne soient périmés. Très pratique, Karma s’engage dans le développement d’une société durable.

La surproduction est très fréquente chez la plupart des vendeurs de produits alimentaires. Pour pallier cela, plutôt que de gaspiller des aliments en les jetant à la poubelle, l’application Karma propose de les récupérer afin de les commercialiser à prix réduit. Zoom sur son utilisation.

Les origines de l’application Karma

L’idée innovante est née d’un groupe de quatre Suédois, trois garçons et une fille. Conscients de l’impact majeur de l’industrie alimentaire sur l’environnement, ils ont conçu Karma en novembre 2016 à Stockholm. Si le 3 juillet symbolise la lutte contre les sacs plastiques, Karma incarne une lutte contre le gaspillage alimentaire, un véritable fléau économique et écologique. Il s’agit d’une application qui a fait ses débuts en Suède. Elle permet de revendre à -50% les produits invendus des restaurants, épiceries ou autres commerces aux consommateurs intéressés. Cette application permet aux personnes à faible pouvoir d’achat de bien manger sans beaucoup dépenser. Quant aux entreprises partenaires, ils se débarrassent de leur stock et augmentent leur notoriété en s’engageant dans cette noble cause.

Karma et les chiffres

Selon des recherches menées par la startup suédoise, le tiers de la production mondiale de nourriture est destiné à la benne à ordures chaque année, soit environ 41 T/s de produits alimentaires gâchés partout dans le monde. En France, le gaspillage d’aliments est estimé à 20 kg/an/habitant, ce qui donne à peu près 10 millions de produits consommables jetés inutilement. La perte annuelle est évaluée à près de 20 milliards d’euros. Si à Rennes, un partage de nourriture avec les FrigoTroc a été imaginé pour réduire les gâchis de nourriture, Karma, elle, décide de bannir le gaspillage alimentaire en récupérant les surplus des commerçants pour les sauver des bennes à ordure. L’idée a séduit un grand nombre de personnes et pour preuves, Karma collabore avec plus de 2 000 revendeurs dans 150 villes suédoises et compte plus de 500 000 utilisateurs. Arrivée à Londres l’année dernière, Karma débarque dans la capitale française après avoir sauvé environ 295 T de nourriture depuis son lancement.

Comment utiliser l’application Karma ?

Pour se lancer, il suffit de télécharger l’application Karma sur App Store ou Google Play. Elle est entièrement gratuite et ne nécessite aucun abonnement ou engagement. Une fois les articles invendus publiés dans l’appli par les revendeurs (restos, supermarchés, cafés…), une notification est transmise aux clients géolocalisés dans les alentours. Il ne reste plus qu’à choisir. Sécurisé, le paiement se fait par carte bancaire via l’application. Les achats sont à récupérer directement auprès des points de vente concernés. Simple et pratique, Karma permet à la fois de manger de savoureux repas, d’économiser et de sauver la planète. D’ailleurs, pour sauver la planète, il est désormais possible de manger votre assiette, littéralement.