Le plastique a activement contribué à l’effondrement écologique de la planète. Longtemps considéré comme utile malgré son effet sur l’environnement, il est en bonne voie de disparaître dans un grand nombre d’usages quotidiens. Depuis 2017, les nouveaux textes de loi bannissant la distribution ou la commercialisation de différents articles ou emballages en plastique se multiplient.
C’est un fait, le plastique pollue gravement les fonds marins et empoisonne la faune. La guerre contre ce matériau synthétique aux conséquences néfastes est loin d’avoir atteint son apogée. Toutefois, un long chemin a déjà été parcouru avec l’éviction de nombreux éléments du quotidien en plastique à usage unique. Tour d’horizon.
Le début des hostilités avec les sacs en plastique
En France, la lutte contre les sacs plastiques jetables est amorcée en 2017 dans le cadre de la loi TECV de 2015 (loi sur la transition énergétique et la croissance verte). Cette dernière stipule une mise à l’arrêt immédiate de la distribution gratuite ou de la commercialisation des sacs à usage unique en plastique dans tous les points de vente présents sur le sol français. Avant que la nouvelle réglementation n’entre en vigueur, près de 5 milliards de ces contenants en plastique circulaient annuellement dans le pays, dont une majorité écrasante se passait de recyclage. Un rapport de Citeo, entreprise spécialisée dans le recyclage, avait d’ailleurs confirmé ce manque de rigueur chez les Français, portant à seulement 29% le taux de recyclage des emballages plastiques en 2021. En soi, le seul bannissement des sacs plastiques est loin d’avoir suffi, d’où la promulgation d’autres réglementations.
Le bannissement d’une large palette de plastique jetable
À compter de 2021, les dispositions prises par loi vis-à-vis de l’usage du plastique jetable évoluent et s’étendent à d’autres produits du quotidien. Dès lors, les interdictions officielles s’enchaînent en prenant progressivement effet suivant la loi anti-gaspillage de février 2020. Presque aucun article en plastique n’est épargné, pour ne citer que :
- Les assiettes et les couverts jetables, remplacés depuis par des alternatives en bambou ou en bois ;
- Les pailles, les gobelets et les touillettes, aujourd’hui issus du carton ;
- Les bouteilles en plastique distribuées dans les espaces publics, ainsi que les bouchons et couvercles pour boisson ;
- Les paillettes et les confettis, à l’impact environnemental non négligeable ;
- Les boîtes en polystyrène expansé et tous les articles en plastique oxodégradable.
La guerre contre le plastique se poursuit en 2022
Le gouvernement français est loin d’en avoir fini avec le plastique jetable et prévoit déjà la mise en place de nouveaux dispositifs pour 2023 et 2025. En attendant, cette année 2022 marque la fin des emballages plastiques pour certains légumes et fruits frais vendus à moins de 1,5 kg sur le marché. Si la mesure est formelle et à effet immédiat pour des produits tels que la courgette, le poireau, la pomme de terre, les oranges et les mangues, elle se veut exceptionnelle et progressive pour les fruits et légumes qui se dégradent rapidement sans emballage. Pourtant, ce ne sont pas les alternatives aux emballages plastiques, tels que Apifilm, qui manquent. En outre, cette interdiction concerne également les emballages plastiques des thés à infusion et ceux des journaux.