Les portes de l’enfer ou l’erreur scientifique

Publié le 

Les portes de l’enfer ou l’erreur scientifique / Istock.com - EdoTealdi
Les portes de l’enfer ou l’erreur scientifique / Istock.com - EdoTealdi

La planète Terre regorge d’endroits insolites. Quelque part au fin fond de l’Asie se trouve l’un d’eux. Ce site est né de la rencontre entre une mauvaise décision scientifique et les ressources inépuisables de la nature. Il s’est vu attribuer le nom de “ Porte de l’Enfer”, une appellation qui lui va comme un gant. Situé au beau milieu du désert du Karakoum, cet immense cratère entouré de sable noir crache des flammes sous le regard impressionné des touristes.

Le Turkménistan attire un petit nombre de touristes tous les ans. Ces âmes curieuses s’y rendent pour admirer la fameuse Porte de l’Enfer. À la vue du feu et de la chaleur qui émanent de ce cratère, il est facile d’imaginer qu’il offre réellement un aller simple pour les flammes éternelles. Pourtant, l’histoire qui se cache derrière est toute autre. Décryptage.

La Porte de l’Enfer, au beau milieu d’un désert

Après une visite sur “l’île la plus proche du paradis”, un petit tour du côté de la Porte de l’Enfer s’impose. En réalité, il ne s’agit que du nom donné à ce cratère localisé quelque part dans le désert du Karakoum, au Turkménistan. Peu connu, ce pays de l’ex-URSS est un des plus fermés au monde. Un petit nombre de touristes effectuent toutefois le déplacement chaque année pour admirer l’impressionnant cratère de leurs propres yeux. Depuis Moscou, il faut compter environ quatre heures pour atteindre Achgabat. C’est à environ 260 km au nord de cette localité que se trouve la Porte de l’Enfer. Situé au milieu d’un désert de sable noir, ce site est également connu sous le nom de Cratère de Derweze. Il présente des dimensions impressionnantes avec ses 20 m de profondeur et ses 70 m de diamètre. Des langues de flammes s’en échappent constamment, sans parler des bourrasques d’air brûlantes.

Une porte ouverte par hasard

Contrairement au Deadvlei, le décor de carte postale de la Namibie, le cratère de Derweze n’est pas naturel. Son apparition est plutôt due à une erreur scientifique. Après avoir découvert un champ de gaz naturel à Derweze en 1971, des savants soviétiques se sont lancés dans la mise en place d’une plateforme de forage. Néanmoins, peu après le début des opérations, ils ont malencontreusement percé des couches souterraines contenant une importante quantité de gaz. Le sol s’est par la suite affaissé tout autour, formant un cratère. Craignant que les gaz s’échappant de ce trou ne deviennent toxiques, les scientifiques ont eu la fausse bonne idée d’y mettre le feu, espérant en consumer la totalité en quelques semaines. Les choses ont mal tourné et le feu brûle encore jusqu’à maintenant, soit 40 ans plus tard.

Une nouvelle attraction touristique

Malgré le danger que représente ce site, le gouvernement turkmène souhaite mettre la Porte de l’Enfer en avant pour développer son secteur touristique. Jusqu’ici, environ 15 000 touristes annuels, curieux de découvrir le cratère, se rendent sur les lieux. Pour accroître cette affluence et ainsi attirer plus de monde, notamment les touristes amateurs de sensations fortes, des safaris à travers le désert noir pourraient bientôt voir le jour à l’heure où les voyages dans le désert sont tendance. Néanmoins, il est nécessaire de se préparer, car la température autour du cratère de Derweze peut facilement atteindre les 50 °C en été.