Parmi les réformes voulues par le gouvernement en matière d'audiovisuel public, celle qui retient le plus l'attention des téléspectateurs est la disparition de la chaîne France 4 sur la TNT. Elle sera exclusivement diffusée sur les flux ADSL et fibre.
Dans le cadre des réformes de l'audiovisuel public, Françoise Nyssen, ministre de la Culture, a annoncé la suppression de France 4 sur la TNT. Si cette initiative est lancée par le gouvernement, les syndicats commencent déjà à s'inquiéter.
C'est fini entre France 4 et la TNT
Selon la ministre de la Culture, le recentrage sur le numérique de l'offre pour le jeune public nécessite que France Télévisions libère le canal hertzien occupé par sa chaîne France 4. Ne pensez donc pas que la réception de votre télévision est mauvaise si vous ne captez plus cette chaîne. La ministre n'a rien évoqué sur les autres sujets comme la présidence unique pour l'ensemble des médias publics. Elle n'a pas non plus fait mention du passage sur le canal 14 de franceinfo, actuellement utilisé par France 4. La réforme gouvernementale en matière d'audiovisuel public tourne autour de cinq piliers : la création, l'innovation, la proximité, l'éducation et l'information. Pour ce qui est de France Ô, la décision revient aux élus et aux concitoyens d'outre-mer. Ils décideront si la chaîne sera maintenue sur le canal hertzien ou abandonnée. Plus précisément, l'avenir de France Ô sera l'ordre du jour de la prochaine équipe de concertation. Pour le cas de France 3, Françoise Nyssen souhaite y voir beaucoup plus de programmes régionaux, car la chaîne n'y consacre que deux heures par jour. L'identité de France 3 se basera donc sur le pilier de la proximité. En automne, il est prévu que France 3 et France Bleu fassent des tests dans deux régions. Ces expérimentations permettront d'avoir une idée précise sur la future coopération entre ces chaînes.
Qu'en est-il des plateformes en ligne ?
Pour ces plateformes, deux projets sont en chantier. Ils réuniront les contenus provenant des différents groupes de l'audiovisuel. Si le premier sera orienté culture, le second se focalisera sur la jeunesse. Par chance, la TV par internet plaît aux jeunes. Toujours dans le cadre de cette initiative de regroupement, des sites hébergeront bientôt une plateforme commune pour décrypter les fausses nouvelles. Pour atteindre ces différents objectifs, il est nécessaire que les synergies entre sociétés se renforcent. L'audiovisuel public pourra ainsi innover tout en gagnant en visibilité et en performance.
Un coup dur pour les dessins animés
Cette nouvelle réorganisation est un frein pour l'industrie du dessin animé en France. C'est le triste constat de Roch Lener, fondateur de l'enseigne Millimages. Aucune production ne sera appréciée sans le support d'une chaîne terrestre.
Du moins, pas de panique pour regarder la Coupe du monde, et si possible sur une nouvelle télé !