Mobilité : des taxis volants Uber en 2023 ?

Publié le 

Mobilité : des taxis volants Uber en 2023 ? / iStock.com - sergeysan1
Mobilité : des taxis volants Uber en 2023 ? / iStock.com - sergeysan1

Lors d’une conférence organisée à Los Angeles, Uber a présenté son projet de taxi volant. L’entreprise prévoit d’effectuer les premiers tests en 2020 pour un lancement en 2023. Cependant, ces dates sont trop optimistes pour les professionnels du secteur, car les autorités américaines n’ont pas encore donné leur feu vert. Affaire à suivre…

La course aux innovations a été lancée dès l’annonce des tests des taxis aériens d’Airbus en 2017. Uber, pour sa part, envisage de lancer ce service innovant en 2023. Toutefois, l’entreprise doit encore surmonter de nombreux défis pour pouvoir respecter ce calendrier.

Uber Air

En raison de l’évolution de la mobilité urbaine, Uber s’est associé à la Nasa pour créer un nouveau mode de déplacement. À mi-chemin entre hélicoptère et drone, ce concept permettra de proposer un service de taxi aérien aux consommateurs. Selon les informations fournies par l’entreprise, le véhicule pourra transporter quatre passagers à une vitesse de 240 à 320 km/h. Dans le cadre de leur déploiement, des vertiports seront nécessaires pour fluidifier la circulation en ville. Ces aires de stationnement devront par ailleurs gérer des centaines d’atterrissage et de décollage par heure.

Uber s’entoure de nombreux industriels pour réaliser son ambitieux projet de taxi volant. La société bénéficie ainsi des dernières innovations de l’univers high-tech. Elle développe entre autres une nouvelle génération de batteries lithium-ion afin d’améliorer l’autonomie de sa future flotte baptisée Uber Air. La plate-forme de VTC s’applique également à créer un système informatique destiné à coordonner ses voitures autonomes et ses taxis volants. Pour l’instant, toutes ces technologies sont encore en phase de développement. Néanmoins, les premiers tests sont prévus pour 2020.

Les principaux défis de l’entreprise

En dépit du calendrier annoncé, Uber fait face à des problèmes administratifs aux États-Unis. En effet, après l’accident de Tempe (Arizona), les autorités américaines remettent en question le niveau de sécurité des voitures autonomes. L’entreprise doit notamment attendre l’aval de la Federal Aviation Administration (FAA) avant de mener ses tests. Toutefois, selon son directeur Dan Elwell, l’organisme ne fera aucune concession en matière de sécurité. Le futur service Uber Air est ainsi cloué au sol jusqu’à nouvel ordre. De plus, il reste encore de nombreux problèmes techniques à résoudre.

Pour avoir le droit de circuler, les taxis volants d’Uber devront provoquer une nuisance sonore moindre par rapport aux hélicoptères. Vu l’objectif de l’entreprise, cette exigence est légitime. En effet, des centaines de véhicules bruyants circulant sur les toits des agglomérations sont inenvisageables. Toutefois, sur le plan technique, la réduction des bruits à l’atterrissage et au décollage est assez compliquée. Néanmoins, les équipes qui se penchent sur la question se montrent optimistes et misent sur les innovations en aéronautique. Enfin, le déploiement de ces appareils pose également des problèmes règlementaires concernant le pilotage en milieu urbain et les autorisations qui y sont liées.