Montée des eaux : quel avenir pour Tuvalu, cet archipel du Pacifique ?

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Montée des eaux : quel avenir pour Tuvalu, cet archipel du Pacifique ? / iStock.com - Jay Topping
Montée des eaux : quel avenir pour Tuvalu, cet archipel du Pacifique ? / iStock.com - Jay Topping

Le réchauffement climatique est de plus en plus inquiétant de par les conséquences irrémédiables et catastrophiques qu’il entraîne. Certains endroits du globe subissent de plein fouet la fureur de la nature. C’est notamment le cas de l’État des Tuvalu, un archipel polynésien niché au cœur du vaste océan Pacifique. Témoin et victime directe de la montée progressive des eaux, ce petit État est sujet à d’incessantes inondations, au point où son existence en tant que telle est menacée.

La montée des eaux est en voie de condamner les Tuvalu à une relocalisation de ses 11 000 habitants. Les effets du réchauffement climatique font des ravages sur ces neuf petits atolls, de plus en plus invivables au fil des années. Tour d’horizon.

Les Tuvalu, l’un des plus petits États du monde

Si la ville la plus au nord de la planète est qualifiée d’épicentre du réchauffement climatique, elle n’est pas la seule à se trouver, malgré elle, sur le front de ce combat contre la nature. Quelque part dans le sud du vaste océan Pacifique se situe l’archipel des Tuvalu. Formé de neuf petits atolls de 26 km², il s’agit d’un État indépendant. Ses habitants, les Tuvaluans, sont au nombre de 11 000. De par la taille de leur territoire, les Tuvalu se classent parmi les plus petits États du monde. Très difficile d’accès, l’archipel est également très peu touristique. Et les problèmes d’inondation causés par la montée incessante des eaux que subit l’archipel depuis quelques années n’arrangent rien. Les Tuvalu se transforment petit à petit en terre invivable, tandis que l’eau de mer engloutit au fur et à mesure les surfaces encore émergées de l’archipel polynésien.

Un État condamné à une disparition imminente

Pendant que les villes littorales du monde entier font face à l’érosion côtière causée par la montée du niveau de la mer, les Tuvalu sont acculés de tous les côtés. Les marées s’y font de plus en plus hautes et de plus en plus fréquentes tandis que l’eau salée de l’océan engloutit la terre, détruisant au passage les cultures. Les inondations salines, qui transforment progressivement les Tuvalu en zone submergée, polluent en outre les sols et les sources d’eau potable, les rendant impropres à la consommation. À cela s’ajoute l’érosion des côtes qui réduit à petit feu la surface habitable de l’archipel corallien. À terme, les milliers d’habitants des Tuvalu se retrouveront chassés de leur terre et devront chercher refuge ailleurs. Ils deviendraient alors les tout premiers réfugiés climatiques de l’histoire, confirmant au passage que le réchauffement climatique est une menace bel et bien réelle.

La montée des eaux continue

Malgré les discussions menées lors de la dernière COP26, sommet mondial pour l’environnement, la situation des Tuvalu aboutit immanquablement à un avenir peu joyeux pour ses habitants. Au vu de la vitesse à laquelle le niveau des mers augmente de 0,5 cm par an depuis 1993 l’archipel ne tardera pas à se retrouver sous l’eau. Lors de la dernière Conférence des parties, son ministre des Affaires étrangères avait adressé, aux délégations réunies, une vidéo dans laquelle il était filmé les pieds dans l’eau, jusqu’aux genoux. Les Tuvalu souhaitent garder la propriété de leur zone maritime et leur statut d’État, même après l'éventuelle submersion de tout l’archipel.