Quels sont les impacts de la pollution sonore sur notre santé ?

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Quels sont les impacts de la pollution sonore sur notre santé ? / iStock.com - BackyardProduction
Quels sont les impacts de la pollution sonore sur notre santé ? / iStock.com - BackyardProduction

Les centres urbains sont le théâtre de différentes formes de pollution. En plus de l’air saturé de particules et de gaz d’échappement qu’ils respirent à longueur de journée, les citadins sont quotidiennement exposés à un autre type de pollution : le bruit. La cacophonie des transports routiers, les moteurs rugissants des deux-roues, sans oublier le bruit irritant des marteaux-piqueurs, forment ce qu’il est commun d’appeler la pollution sonore. Or, l’exposition constante à ces désagréments auditifs aurait, selon l’Ademe, des impacts non négligeables sur le physique et le mental.

Le bruit est un élément incontournable dans le quotidien de l’Homme. Pour beaucoup, l’absence de bruit, se traduisant par un silence absolu, reflète l’absence de vie. Cependant, l’exposition continuelle à un certain décibel serait mauvaise pour la santé. L’Ademe considère même que les effets néfastes de la pollution sonore dépassent largement ceux de la pollution atmosphérique.

Un danger pour la santé publique

Alors que les voitures électriques sont tenues de faire plus de bruit pour prévenir les piétons, les moteurs bruyants sont parallèlement remis en cause. Dans le cadre d’une étude dévoilée en juillet 2021, l’Ademe, en collaboration avec le Conseil national du bruit, s’est penchée sur les impacts de la pollution sonore citadine. Les conclusions du rapport établissent une corrélation directe entre l’exposition constante aux bruits de la ville et l’apparition de troubles de santé récurrents. Ainsi, au-delà de la simple nuisance à laquelle elle était jusque-là réduite, la cacophonie urbaine relève désormais d’une préoccupation de santé publique. Toujours selon le rapport de l’agence de la transition écologique, le coût social annuel du bruit en France est estimé à près de 155 milliards d’euros. En comparaison avec le coût social du tabac, voire celui de la pollution de l’air, la pollution sonore occupe de loin la première place.

Les principales sources de pollution sonore

Le bruit est indissociable du quotidien des citadins. Néanmoins, à force d’être confronté à un certain seuil pénible de décibels, le cerveau humain finit par l’assimiler à une habitude, sans pour autant en réduire les effets. En ville, plus que dans les milieux citadins, les causes de pollution sonore sont légion. Il est difficile de s’en protéger, tant elles sont partout :

  • Le bruit généré par les moyens de transport, responsable de 68% des dommages liés à la pollution sonore. Dans cette catégorie, les transports routiers représentent 75% des sources de nuisance ;
  • Le bruit émis par les travaux bruyants dans le voisinage ;
  • Les nuisances sonores constantes qui règnent au bureau, notamment dans les open spaces.

Des conséquences non négligeables sur la santé

L’exposition prolongée et répétitive à des sources de pollution sonore est, selon le rapport de l’Ademe, un facteur dégradant pour la santé. Ses effets sur la santé sont multiples, allant des troubles du sommeil tels que les insomnies au stress, en passant par :

  • Des problèmes cardiovasculaires, notamment de la tension artérielle ;
  • Une baisse significative de l’immunité ;
  • Des troubles cognitifs et d’apprentissage chez les enfants ;
  • Des troubles dépressifs.