Renault et Fiat Chrysler s'allient pour conquérir le secteur de l'automobile

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Renault et Fiat Chrysler s'allient pour conquérir le secteur de l'automobile/ istock.com-josefkubes
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L’union fait la force, un vieil adage que les grandes industries prennent littéralement à la lettre. D’après les dernières nouvelles dans l’industrie de l’automobile, le constructeur italien FCA (Fiat Chrysler Automobile) envisage une fusion avec la société française Renault. Suite à une réponse favorable de cette dernière, la nouvelle alliance a l’intention de conquérir le marché.

Une discussion portant sur un rapprochement potentiel s’est tenue entre Renault et Fiat Chrysler. Faisant tous deux face à des difficultés, le constructeur italien, qui avait fait l’acquisition de l’industrie américaine Chrysler il y a dix ans, a suggéré une alliance avec la marque au losange pour se renforcer mutuellement.

Une demande d’alliance inattendue

Si le groupe Peugeot-Citroën, dont la 3008 a été élue voiture de l’année en 2017, était le principal intéressé par une fusion avec FCA, c’est finalement Renault qui se voit offrir cette proposition. Le constructeur français, bien que pensant 15 milliards d’euros en bourse, avait besoin de grandir au vu de la consolidation accélérée du secteur de l’automobile. De ce fait, Renault a annoncé, le 27 mai dernier, avoir donné une suite favorable à la “demande en mariage” de Fiat Chrysler Automobile, dans le but de former un nouveau géant de l’industrie automobile. La marque au losange considère qu’une pareille alliance serait “générateur de valeur additionnelle” et n’a pas jugé nécessaire d’en informer Nissan et Mitsubishi, ses partenaires nippons.

Une fusion gagnant-gagnant

Dans sa proposition de fusion à 50/50 avec Renault, le groupe FCA voit la naissance d’une puissante entité au portefeuille large et complémentaire. L’alliance Renault-FCA ainsi formée sera également en mesure de couvrir un marché plus grand avec des gammes très diversifiées, allant du luxe au segment grand public. Dans tous les cas, cette alliance paraît prometteuse pour les deux parties. D’un côté, Fiat Chrysler a besoin d’un coup de pouce en matière de voitures électriques et le groupe Renault-Nissan est passé maître en la matière en plus d’être omniprésent sur le marché asiatique. Sa dernière voiture électrique, la Renault citadine ZE lowcost en est la preuve. De l’autre côté, Renault souhaite étendre son influence sur le marché américain où FCA connaît un franc succès grâce à ses Jeep et ses Dodge. Enfin, Renault aura la possibilité de prétendre au segment “premium” à travers les luxueuses Maserati et Alfa Romeo du groupe FCA.

Dans le top 3 mondial

La fusion Renault-FCA, en plus de leur être très favorable, a reçu la bénédiction des investisseurs. En effet, à peine l’annonce rendue officielle, les actions des deux groupes ont explosé. Selon les estimations, le nouveau groupe créé afficherait un chiffre d’affaires de 170 milliards d’euros et se hisserait aisément à la troisième place sur le marché mondial de l’automobile. Avec plus de 8,7 millions de voitures vendues en 2018, la fusion Renault-FCA suivra de près le constructeur allemand Volkswagen et le japonais Toyota, tous deux à environ 10,6 millions de véhicules écoulés l’année dernière. Dans le cas où Nissan, l’allié de Renault avec lequel il travaille sur la conduite autonome, intègrerait la fusion, le groupe de multinational formé passerait immanquablement numéro 1.

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