Santé : un champignon prometteur contre la mucoviscidose

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Santé : un champignon prometteur contre la mucoviscidose / iStock.com-luchschen
Santé : un champignon prometteur contre la mucoviscidose / iStock.com-luchschen

De nombreux médicaments sont extraits de plantes ou organismes du quotidien. Une équipe de chercheurs a récemment ajouté le “clitocybe inversé” à cette liste. Présent dans plusieurs régions d’Europe, ce champignon renferme des molécules permettant de guérir certaines cellules des personnes atteintes de mucoviscidose.

Très répandu en France, le “champignon clitocybe inversé” semble prometteur dans le traitement de la mucoviscidose. En effet, une des molécules contenues dans la plante a permis de restaurer les cellules de personnes souffrant de cette maladie génétique. L’expérience en est encore au stade des laboratoires, mais les chercheurs se montrent confiants.

Un champignon pour réparer l’ADN ?

Publiées récemment dans la revue scientifique PLOS One, les observations des effets du “clitocybe inversé” (Lepista inversa) sur la mucoviscidose ont été réalisées par les équipes de l’Inserm, du CNRS, du Muséum national d’Histoire naturelle, de l’Institut Pasteur de Lille 1 et de l’Université de Lille. Ils ont mené des expériences sur différentes cultures de cellules en se servant de plus de 164 échantillons d’algues et de champignons provenant de la chimiothèque du Muséum national d’Histoire naturelle.

Selon Le Figaro, les chercheurs français ont souhaité confirmer cette découverte en étudiant les effets de décoctions à base de champignons frais, cueillis en Ile-de-France (dans le parc de Sausset et dans le bois de Vincennes). Les résultats sont restés les mêmes. Elles ont permis de restaurer l’expression des gènes ayant subi une mutation à cause de la mucoviscidose. Concrètement, le champignon renferme des molécules aidant les cellules affectées à produire à nouveau une protéine fonctionnelle dont la fabrication a été altérée par la maladie. Ce phénomène touche les bronches et entraîne la sensation de gêne dans la respiration, voire l’incapacité respiratoire.

Des travaux prometteurs

Sur un patient atteint de mucoviscidose, il suffit de régénérer 5% de protéines fonctionnelles pour observer un impact significatif sur les symptômes liés à la maladie. Par conséquent, les résultats de l’étude menée par les chercheurs français sont très prometteurs. Toutefois, le processus est encore assez long avant de parvenir à un médicament et à une véritable stratégie thérapeutique. Il faudra encore isoler le principe actif présent dans la plante avant de passer aux tests in vivo pour vérifier son niveau de toxicité et son efficacité sur le long terme.

Néanmoins, le “clitocybe inversé” est particulièrement intéressant dans la mesure où il permettrait de guérir la mucoviscidose sans intervenir sur l’ADN des patients. En effet, cette option nécessite de considérer une myriade d’autres facteurs pour concevoir un traitement sans risque.