Sexualité : le chemsex en question

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Sexualité : le chemsex en question / iStock.com - Marc Bruxelle
Sexualité : le chemsex en question / iStock.com - Marc Bruxelle

Le chemsex consiste à avoir des rapports sexuels sous l’emprise d’une drogue. Cette pratique est devenue tendance au cours des dix dernières années, inquiétant les spécialistes de la santé publique en raison du risque élevé de propagation du VIH et des autres maladies sexuellement transmissibles.

Le chemsex compte de plus en plus d’adeptes grâce à la prolifération des sites de rencontre et à l’accès facile aux produits de synthèse. Zoom sur cette pratique sexo qui représente un réel danger pour ses pratiquants.

Qu’est-ce que c’est ?

Le chemsex est une contraction des mots anglais “chemical” signifiant drogue, et sex. Il peut donc être traduit par sexe sous drogue. Les adeptes de cette pratique chercheraient à désinhiber leur comportement afin de décupler le plaisir au cours des rapports sexuels en consommant des produits psychoactifs. Ils prennent principalement des drogues de synthèse comme la méthamphétamine, le crystal meth, le gammahydroxybutyrate (GHB), la kétamine ou les cathinomes désormais disponibles sur des sites marchands.

Qui est concerné ?

D’après Jean-Marc Jacquet, praticien hospitalier et addictologue, les adeptes du chemsex sont des jeunes à la situation précaire en quête de moyens pour doper leur libido, leurs performances sexuelles et leur excitation. Selon lui, les pratiquants du chemsex sont pour la plupart issus de la communauté homosexuelle. En effet, l’utilisation de produits psychotropes dans un cadre festif ou sexuel ferait partie de la culture gay depuis les années 1970.

Un danger réel

D’après les spécialistes de la santé publique, la consommation de drogues de synthèse pourrait entraîner une dépendance, une désocialisation, un isolement, une perte d’identité, un repli sur soi, une déprime, voire des problèmes de santé mentale. En outre, la consommation de drogues pourrait conduire les pratiquants à délaisser les préservatifs, augmentant le risque de contracter le VIH ou d’autres maladies sexuellement transmissibles. Le risque de transmission de l’hépatite B et de l’hépatite C serait également élevé.

Conseils utiles

Il est conseillé de se faire vacciner contre les hépatites A et B, ainsi que le méningocoque C. En cas de relation sexuelle non protégée (donc exposée au VIH et à l’hépatite B), il est recommandé de se rendre au service d’urgence le plus proche afin de bénéficier d’un traitement post-exposition.