Violences éducatives ordinaires : un nouveau spot pour privilégier le dialogue

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Violences éducatives ordinaires : un nouveau spot pour privilégier le dialogue / iStock.com - kieferpix
Violences éducatives ordinaires : un nouveau spot pour privilégier le dialogue / iStock.com - kieferpix

La violence, sous toutes ses formes, est un fléau profondément ancré dans les racines de la société depuis des siècles. Elle se traduit, tant physiquement que verbalement, par des actes de discrimination raciale, sexuelle ou encore des châtiments infligés dans le cadre de l’éducation des enfants. Ce dernier porte un nom : la violence éducative ordinaire, ou VEO.

Pas moins de 87% des parents français disent avoir recours à une forme ou une autre de violence pour imposer leur autorité à leur progéniture. Pourtant, ce procédé pseudo-éducatif, fondé sur la coercition, est loin d’être positif sur le développement psychologique et comportemental de l’enfant. Des campagnes sont menées pour en abolir définitivement la pratique. Décryptage.

La violence éducative ordinaire, c’est quoi ?

Les violences sexistes, dont trop de femmes sont encore victimes en Europe comme ailleurs dans le monde, continuent de faire des ravages. En remontant plus loin, l’analyse du problème révèle une autre forme de violence qui pourrait expliquer ce penchant pour l’agressivité. Il s’agit des violences éducatives ordinaires, que 22% des adultes français actuels reconnaissent avoir vécu étant petits. Cette pratique archaïque qualifie la violence d’outil légitime pour modeler l’enfant avec autorité. La violence exercée peut être :

  • Physique : des coups aux gifles, en passant par les fessées et les châtiments liés aux besoins physiologiques ;
  • Psychologique : les moqueries, le chantage, l’humiliation, le déni des émotions de l’enfant ;
  • Verbale : des insultes, des injures, des hurlements.

Une pratique archaïque qui fragilise les enfants

À l’exact opposé de l’éducation positive, qui semble efficace en privilégiant le dialogue et la compréhension, les violences éducatives ordinaires comptent sur le tourment de l’enfant pour garantir sa soumission à la volonté parentale. Si l’enfant finit bel et bien par obéir, par pure crainte, cette approche est pointée du doigt pour sa cruauté. Elle a aussi des impacts négatifs sur le développement psychoaffectif de l’adulte qu’il sera amené à devenir. En effet, cette légitimation de la violence faite aux enfants sème les graines du doute, de l’anxiété, de la dépression, voire des pensées suicidaires dans l’esprit de l’enfant. Ce dernier aura du mal à s’ajuster aux attentes sociales, et pourrait connaître des difficultés scolaires, et des relations humaines compromises en grandissant. D’une façon logique, l’enfant qui subit les VEO est susceptible, en grandissant, de développer le même penchant pour la violence. Ainsi continue ce cercle vicieux.

Des campagnes et des spots pour sensibiliser les parents

Face à ce problème, l’interdiction de la fessée avait été officiellement votée en 2019. Toutefois, une loi ne suffit pas pour en finir avec ce fléau. Ainsi, des associations, notamment StopVEO et la Fondation pour l’Enfance, mènent inlassablement des campagnes d’information sur les supports médiatiques pour éradiquer le problème. La diffusion d’un nouveau spot, intitulé Un dialogue a d’ailleurs été annoncée le 26 octobre 2021. Ce dernier met l’accent sur l’importance du dialogue et du respect parent-enfant, bannissant ainsi les violences éducatives. La campagne sera diffusée sur les réseaux sociaux et sur toutes les chaînes nationales jusqu’en décembre 2021.