Biodiversité : une carte mondiale des espèces inconnues

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Biodiversité : une carte mondiale des espèces inconnues / iStock.com-edufoto
Biodiversité : une carte mondiale des espèces inconnues / iStock.com-edufoto

Élaborer une carte mondiale des espèces animales inconnues, tel est le défi relevé par deux scientifiques de l’université de Yale, aux USA. Il s’agit d’une carte qui vient compléter une autre publiée en 2011, toujours réalisée par ces mêmes chercheurs. Cette dernière répertoriait plutôt les espèces connues. La nouvelle carte a été rendue publique le 22 mars dernier par ces deux chercheurs en écologie du nom de Mario Moura et Walter Jetz.

D’après deux chercheurs américains, environ 80% des espèces animales restent encore à découvrir. Ces scientifiques ont alors cartographié tous les endroits sur la planète où des espèces vivantes inconnues sont les plus susceptibles d’exister à l’heure actuelle. Il faut savoir que dans cette situation de crise écologique mondiale, nombreux sont les animaux qui se retrouvent en danger de disparition. S’il est possible de tenter de préserver les espèces connues, plusieurs autres pourraient s’éteindre avant même d’avoir été découvertes.

Une carte pour préserver les vertébrés

Les recherches effectuées par ces scientifiques indiquent que seuls 20 % des espèces vivantes sont répertoriées à ce jour. Même s’il s’agit là des meilleures estimations, ce taux descendrait même à 1,5 % sans certains cas. Ces chercheurs ont ainsi défini les zones sur la terre où des espèces vivantes méconnues par la science peuvent être localisées. L’objectif est de les documenter avant qu’elles ne disparaissent, d’autant plus que le climat terrestre semble être proche du point de rupture.

Ces scientifiques se sont surtout focalisés sur la vaste espèce des vertébrés. Ainsi, cette nouvelle carte, également appelée “carte de la vie”, se base surtout sur des modélisations qui indiquent dans quelles parties de la planète la probabilité de trouver des reptiles ou des grenouilles par exemple est la plus élevée. Pour ce faire, les chercheurs ont analysé les caractéristiques biologiques et environnementales, ainsi que les dates de découvertes de 32 000 espèces de vertébrés environ. En transposant ces données, ils ont pu définir quels types d’espèces de vertébrés restent encore à déceler.

Dans l’ensemble, ce sont surtout les petits animaux qui vivent dans les zones difficilement accessibles, et dont la sphère géographique n’est pas assez étendue, qui ont le plus de probabilité d’avoir échappé au collimateur des biologistes. L’Indonésie, le Brésil, la Colombie et Madagascar regroupent à eux seuls environ un quart des découvertes potentielles. Cela pour dire que ces endroits disposant d’immenses forêts tropicales humides doivent à tout prix être protégés. Entre nature luxuriante et océan azur, le parc Tayrona situé en Colombie par exemple dispose d’un écosystème et d’une nature assez riche qu’il faut préserver, il en est de même pour le Ngorongoro en Tanzanie.

D’autres types de cartes en préparation

Dans un avenir proche, ces mêmes chercheurs aspirent à dresser le même genre de carte pour les invertébrés, les espèces marines, ainsi que les plantes. Il s’agit là de nouvelles armes qui permettront aux institutions scientifiques et aux gouvernements de cibler leurs efforts pour préserver et documenter la biodiversité.