Le match peut sembler déséquilibré tant la spiruline est presque totalement inconnue du grand public. Pourtant cette algue, que consommaient déjà les Incas, s'avère être une alternative crédible aux protéines animales. Facile à cultiver, elle est de plus bien meilleure pour la santé et pour l'environnement.
L’intérêt environnemental de la spiruline
Sans entrer dans le débat éthique sur les conditions d'élevage et d'abattage des animaux, il convient de rappeler les dangers de l'élevage de bovins pour l'atmosphère. Le méthane dégagé par ces animaux a un effet de serre 25 fois plus puissant que le CO2. En un an les vaches françaises émetteraient autant de gaz que 15 millions de voitures. Par ailleurs, le cycle de production de la viande est très gourmand en eau et en carburant, sans parler des pesticides et autres engrais chimiques nécessaires aux cultures fourragères.
La spiruline de son côté pousse dans des bassins ou des barils remplis simplement d'eau et de sels minéraux. A titre de comparaison, il faut une semaine pour obtenir un kg de spiruline contre 6 mois pour un kg de boeuf. De plus, une fois séchée, la spiruline se conserve plusieurs années.
Sur le terrain de la santé
Certainement moins attrayante qu'une belle côte de boeuf, la spiruline est pourtant bien plus riche en nutriments essentiels que sa rivale animale. Sa haute teneur en protéines en fait un aliment de choix pour les sportifs. De plus elle est mieux assimilée par l'organisme que la viande de boeuf. La spiruline est également bourrée de fer, de vitamines, de calcium ou encore d'antioxydants et ne contient aucun cholestérol. Aujourd'hui utilisée comme complément alimentaire, cette micro-algue qui pousse encore naturellement dans certains lacs sud-américains représente un espoir considérable pour les pays atteints de famine. Et bien qu'elle soit sans goût et ait une fâcheuse tendance à colorer les dents en vert, la spiruline est également un super-aliment pour tous ceux qui ne souhaitent tout simplement pas consommer de protéines animales.