Chômage : plus de 756 millions d'euros versés en trop en 2013

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Chômage : plus de 756 millions d'euros versés en trop en 2013
Chômage : plus de 756 millions d'euros versés en trop en 2013

D'après les données transmises mardi par l'Unedic, plus de 756 millions d'euros d'allocations chômage ont été versés à tort par Pôle Emploi à des chômeurs en 2013.

Mardi, l'organisme qui gère l'assurance chômage, l'Unedic, a fait savoir que Pôle emploi a trop versé d'allocations chômage en 2013 : plus de 756 millions d'euros en trop, contre 720 millions d'euros en 2012. Pour rappel, selon un rapport du médiateur national de Pôle emploi, les "trop-perçus" versés par l'opérateur public avaient atteint 812 millions en 2012, si l'on prend en compte les allocations de solidarité payées par l'État, en sus des allocations chômage.

À noter que l'été dernier, le médiateur de Pôle emploi avait sonné l'alarme concernant ces trop perçus. Pour lui, l'enjeu est à la fois financier pour l'organisme, mais également humain pour les demandeurs d'emploi à qui l'on demande le remboursement de sommes atteignant parfois plusieurs milliers d'euros. Afin de régler ce problème, le médiateur avait alors mis l'accent sur la simplification nécessaire du système d'indemnisation. Un appel bien accueilli par les partenaires sociaux, qui viennent de s'entendre en vue d'une réforme de certaines règles du système en place.

2/3 des versements réalisés en trop sont recouvrés par Pôle emploi

Selon l'Unedic, le volume des trop perçus est resté relativement stable en 2013 (2,52 %), en comparaison des dépenses d'indemnisation. Ainsi, fin décembre 2013, pas moins de deux tiers (64,4 %) de ces derniers avaient été recouvrés par Pôle emploi. Par ailleurs, 62 000 remises de dettes ont été réclamées par des chômeurs en 2013, contre 55 000 un an auparavant (+ 13 %). Résultat, Pôle emploi a recouvré en totalité ou en partie des dettes de chômeurs à hauteur d'environ 10 millions d'euros. C'est 18 % de plus qu'en 2012.

Rappelons qu'en février 2013, peu de temps après l'immolation d'un demandeur d'emploi nantais en fin de droits, un moratoire sur les trop perçus avait été demandé par les associations.