La prédominance numérique améliore notre mode de vie. Cependant, dépendre d’Internet n’apporte pas que du bon et laisse libre cours à la cybercriminalité. Évoluant dans un large environnement virtuel qu’est le cyberespace, les cybercriminels font des ravages. En soi, nul n’est à l’abri des menaces cybernétiques. Ce constat a notamment motivé la gendarmerie nationale à mettre en place un nouveau commandement pour renforcer la lutte contre les cybermenaces.
La cybercriminalité a explosé au cours des dernières années. Rien qu’en 2020, une hausse de 22% du nombre de cas liés à des méfaits cybercriminels a été enregistrée par la gendarmerie. Cette explosion de la cybermenace appelle à une prise de mesures concrètes. Dans cette optique, la gendarmerie nationale réorganise ses rangs et a créé au mois de février dernier le ComCyberGend. Zoom sur cette nouvelle initiative.
Renforcer la présence de la gendarmerie dans le cyberespace
Les avancées technologiques et la révolution digitale nous exposent à des risques d’attaques cybernétiques. Les cybermenaces sont présentes sous toutes les formes pour ne citer que le piratage, le rançongiciel, le cyberharcèlement ou encore les escroqueries. Le constat de cette explosion de la criminalité en ligne place la gendarmerie dans une position délicate. En effet, ses ressources n’étaient alors pas suffisamment coordonnées pour gérer efficacement ce type d’infraction. Pour pallier ce déficit, en février 2021, ComCyberGend est mis en place par la DGGN. Dirigé par le général d’armée Christian Rodriguez, ce nouveau commandement de la gendarmerie est entièrement dédié au cyberespace. Il a pour but d’endiguer la hausse de la cybercriminalité en en traquant les auteurs.
Prévenir une éventuelle crise cyber à venir
Des particuliers aux grandes entreprises, en passant par les administrations, tous sont des victimes potentielles d’attaques informatiques. Selon le ComCyberGend, les crises à venir ont de fortes chances d’être d’ordre cybernétique. Afin de mettre toutes les chances du côté des autorités, la mise en place d’un commandement spécialisé, dont les rênes ont été confiées au général Marc Boget, était indispensable. À travers cette cellule de cyberenquêteurs qui œuvrent d’un commun accord avec le Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), la gendarmerie double sa capacité d’investigation et d’intervention dans le domaine cyber. La CNIL, de son côté, veille au respect de la RGPD, les règles sur la protection des données personnelles.
Des cyberenquêteurs et des divisions prêts à l’action
Annoncé lors du Forum international de la cybersécurité (FIC) au mois de septembre dernier, le ComCyberGend représente, à l’heure actuelle, un maillage de 7 000 cyberenquêteurs répartis dans tout le pays. Son état-major, implanté au pôle judiciaire de la gendarmerie à Cergy-Pontoise, s’articule autour de quatre divisions aux rôles spécifiques :
- La division stratégie, prospective et partenariats ;
- La division enquêtes numériques ;
- La division proximité numérique ;
- La division de l’appui aux opérations numériques.
Pour aider les internautes à se prémunir des cyberattaques à leur niveau, le gouvernement avait créé un kit spécialisé qui pourrait s’avérer très utile.