Les plantes aromatiques sont des ingrédients privilégiés en gastronomie. Le persil, la menthe, le basilic, le romarin, sans oublier l’incontournable coriandre, sont omniprésents dans la cuisine. Naturellement aromatiques, ces condiments rehaussent le goût des soupes et des mijotés. Cependant, ils ne font pas tous l’unanimité. Une herbe en particulier fait l’objet d’appréciations divergentes. Adulée par les uns, décriée par d’autres, la coriandre est le mouton noir des plantes aromatiques. Elle fait l’objet d’une véritable aversion pour une large partie des consommateurs, dans le monde entier.
En général, les plantes aromatiques sont appréciées de tous, ce qui n’est malheureusement pas le cas de la coriandre qui s’attire les critiques d’un bon nombre de détracteurs. Zoom sur une épice mal aimée.
Un goût et un parfum qui divisent
Le monde est un brassage de goûts alimentaires différents et variés. Pour différentes raisons, certains vont préférer les alternatives végétales à la viande, d’autres raffolent des épinards tandis qu’une poignée de personnes n’en est pas fan. Cependant, s’il est un aliment qui suscite une dépréciation collective à l’échelle mondiale, c’est bien la coriandre. Cette herbe aromatique divise la population mondiale en deux groupes distincts : d’un côté se tiennent ceux qui en apprécient la saveur dans leurs marinades et, de l’autre, ceux qui sont pris de nausée à sa seule odeur. Cette dernière catégorie représente pas moins de 25% de la population. Une question se pose alors : qu’a-t-elle fait de mal ? Au final, la coriandre n’est qu’une plante aromatique comme une autre. Toutefois, son arôme et son goût – qui ne sont pas, selon les scientifiques, sans rappeler ceux du savon – ne font pas l’unanimité.
Un dégoût scientifiquement expliqué
Parmi les plantes aromatiques idéales à planter au printemps, la coriandre est un ingrédient phare qui s’invite autant dans les potagers que dans les plats mijotés, mais pas chez tout le monde. Le dégoût qu’éprouvent certains à l’odeur de cette herbe aromatique aurait une explication scientifique bien rationnelle. Des chercheurs ont décelé chez cette portion anti-coriandre de la population la présence d’un gène olfactif spécifique : le OR6A2. Ce gène réagit à l’odeur d’aldéhyde, un composant chimique décelé dans les savons, les zestes d’agrumes et… la coriandre ! Ce récepteur, d’une grande sensibilité chez les membres du groupe anti-coriandre, traduit la présence de cette molécule par une répulsion et un sentiment de dégoût. En soi, les personnes qui éprouvent une aversion envers la coriandre sont génétiquement prédisposées à rejeter cet ingrédient que leur cerveau place dans la même case que le savon, non comestible.
La coriandre, une herbe aromatique aux mille bienfaits
Les avis divergents sur la coriandre ne sont pas qu’une question de goût, mais une question de science et de génétique. Cette herbe aromatique ne va pas disparaître des paniers à condiments pour autant. Si 25% de la population n’en mangent pas, les 75% restants n’y sont pas contre, loin de là. Par ailleurs, la coriandre est riche en bienfaits nutritionnels. Outre son goût qui n’est pas sans déplaire celles et ceux qui en consomment, cette herbe aromatique a, comme les épinards, des propriétés antioxydantes, mais aussi détoxifiantes.