Aux passionnés de cuisine qui exercent cette activité comme métier, il est possible de bénéficier du statut d’artisan. Ce faisant, un cuisinier met en valeur son savoir-faire, sa maîtrise et dispose d’une garantie qualitative qui le démarque de ceux qui n’ont pas le statut. Détenir le statut d’artisan cuisinier est une marque de prestige reconnue et valorisée dans l’univers français de la restauration. Il faut toutefois remplir une liste spécifique de critères pour pouvoir y prétendre.
Établi en 2017 et ouvert, depuis, à tous les professionnels de la cuisine, le statut d’artisan cuisinier est bien plus qu’un titre honorifique qui met l’accent sur le savoir-faire de son détenteur. Ce statut est porteur de multiples avantages professionnels et sert de garantie à la qualité du travail du cuisinier bénéficiaire. Tour d’horizon sur les démarches à suivre pour y accéder.
Le statut d’artisan cuisinier, c’est quoi ?
Défini dans un décret de mai 2017, le statut d’artisan cuisinier est une qualification destinée aux professionnels du métier de la cuisine, qu’ils travaillent en tant que tel ou possèdent un restaurant. Ce statut est matérialisé par l’attribution d’une carte professionnelle au bénéficiaire, délivrée à la suite de son immatriculation au répertoire des métiers (RM). En se prévalant du statut d’artisan, le cuisinier met en avant son savoir-faire professionnel et garantit de la qualité à ses consommateurs. En soi, cette qualification, un peu comme le label Entreprises du Patrimoine Vivant, est une :
- Attestation de la maîtrise de l’art culinaire ;
- Reconnaissance de la qualité du travail et du professionnalisme du cuisinier ;
- Valorisation de son savoir-faire ;
- Mise en avant de son expérience en tant que cuisinier professionnel.
Les conditions pour obtenir le statut d’artisan cuisinier
À l’image de toutes qualifications, le statut d’artisan cuisinier est accordé aux professionnels sous réserve de répondre à une série de critères définis dans le décret de mai 2017. Dans l’ensemble, ce titre ne peut être attribué qu’aux cuisiniers :
- Titulaires d’un BEP (brevet d’études professionnelles), d’un CPA (certificat d’aptitude professionnelle) ou d’un titre homologué de niveau similaire en cuisine ou restauration ;
- Justifiant d’un minimum de 3 années d’expérience dans le métier ;
- Proposant une cuisine qui satisfait intégralement aux critères de la cuisine faite-maison, c’est-à-dire préparée sur place avec des produits bruts achetés au marché et parfaitement conservés ;
- Dirigeants d’un établissement de restauration qui emploie moins de 10 salariés au moment de l’immatriculation.
Les démarches à suivre pour bénéficier du statut
Qu’il s’agisse d’un cuisinier fraîchement débutant ou d’un professionnel expérimenté, à condition de répondre aux critères établis, quiconque dans le milieu peut bénéficier du statut d’artisan. Il suffit, pour ce faire, de déclarer l’activité auprès du CFE (centre de formalités des entreprises) de la chambre de métiers et de l’artisanat du lieu d’activité. L’artisan cuisinier se voit ensuite attribuer une immatriculation au répertoire des métiers et le tour est joué. Bien sûr, l’obtention du statut d’artisan cuisinier est beaucoup moins compliquée que le cahier des charges des différents labels bio.