Demandeurs d’emploi en activité réduite : une catégorie qui monte en flèche

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Demandeurs d’emploi en activité réduite : une catégorie qui monte en flèche / iStock.com-PeopleImages
Demandeurs d’emploi en activité réduite : une catégorie qui monte en flèche / iStock.com-PeopleImages

Les statistiques de la DARES, organisme public lié au ministère du Travail qui comptabilise les gens en emploi, au chômage et dans d’autres situations, parues ce mois-ci montrent que la catégorie des personnes inscrites à Pôle Emploi exerçant une activité réduite (demandeurs d’emploi de catégories B et C) est en une nette augmentation.

Certaines catégories de pôle Emploi en augmentation

Ils sont aujourd’hui 1,4 million dans cette situation, soit près d’un tiers des 4,4 millions de personnes inscrites dans les catégories A, B et C de Pôle Emploi.

Seulement la moitié d’entre eux peuvent cumuler l’allocation chômage avec leur revenu d’activité, ce qui suppose qu’ils ne travaillent pas plus de 110h/mois. Leur proportion par rapport à l’ensemble des inscrits a quasiment doublé depuis 1996, et parmi eux, les 57-59 ans sont surreprésentés, en passant de 11 % en 1996 à 27,5 % aujourd’hui, et ils travaillent en moyenne durant la moitié de leur période d’inscription à Pôle Emploi. Leur niveau de vie et leur niveau d’étude et de qualification sont un peu plus élevés que celui des chômeurs des autres catégories, les femmes sont plus nombreuses, et ils ont plus d’enfants à charge. La plupart d’entre eux viennent de la catégorie A, c'est-à-dire qu’ils ont connu une période de chômage avant de trouver un emploi à temps partiel.

Chômage : "un groupe à part"

Selon les économistes en charge de cette enquête, ces personnes constituent un groupe à part, entre les employés en CDI à temps plein, majoritaires, protégés, et les chômeurs longue durée. Ils oscillent entre l’emploi précaire et le chômage, ne sont pas totalement exclus du monde professionnel mais pas complètement intégrés non plus. Ils permettent de minimiser le taux de chômage en échappant aux statistiques mesurant le nombre de personnes en activité n’ayant aucune activité professionnelle, mais ils sont aussi les plus exposés à la crise, et les premiers à se retrouver au chômage quand la conjoncture est mauvaise.