"Doudous numériques" : les Français accros à leur smartphone !

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"Doudous numériques" : les Français accros à leur smartphone ! / iStock.com - OcusFocus

Les Français passent de plus en plus de temps sur leur smartphone, au point d’en oublier leur tablette, leur ordinateur et même leur télévision. Ce phénomène sans précédent suscite beaucoup d’inquiétude par rapport à la santé des utilisateurs sur le plan physique et psychologique. Faut-il se méfier des “doudous numériques” ?

Au fil des années, les smartphones sont devenus de véritables “doudous numériques”. Ils sont en effet omniprésents dans le quotidien des Français et s’invitent même dans leur chambre. Au point, d'ailleurs, que certains Français avouent préférer leur smarthphone au sexe ! Comme les doudous, ils deviennent indispensables avant de s’endormir et créent des liens régressifs entravant le processus d’individualisation.

“Doudous numériques”

Appréciant la praticité de leur smartphone, la majorité des propriétaires sont des accros en puissance. Ils utilisent surtout leur mobile pour le visionnage de vidéos, se connecter aux réseaux sociaux et acheter en ligne. Ainsi, sur iOS ou Android, les addicts téléchargent en priorité les applications Google (Google, Gmail, YouTube, Google Play, Google drive et Google Maps), Amazon, Facebook (Facebook, Whatsapp et Messenger) et Apple (iTunes).

Selon Médiamétrie, sur un mois, 52 millions de Français surfent sur le Web et près de 42,2 millions d’entre eux sont connectés tous les jours. Les utilisateurs privilégient par ailleurs le smartphone, car il leur permet de se connecter n’importe où et tout le temps, même dans leur lit. Pourtant, cette mauvaise habitude a un impact significatif sur le rythme de vie. Concrètement, les Français ont perdu plus d’une heure et demie de sommeil par nuit ces trente dernières années. Les écrans envahissant les chambres ne font qu’aggraver la situation.

Outils empêchant d’évoluer

Au XXIe siècle, les jeunes adultes ont tendance à prendre leur temps et à reculer indéfiniment le moment de couper le cordon. Pourtant, à leur âge, leurs parents attendaient avec impatience cette occasion pour revendiquer leur indépendance et prendre le large. Ils s’efforçaient même de se libérer de tout ce qui aurait pu les relier à leurs géniteurs (loyer, courrier, téléphone, etc.).

Ce phénomène récent peut notamment s’expliquer par l’hyperconnectivité et les différents outils permettant de toujours rester relié à ses proches en dépit de la distance (SMS, MMS, Skype, réseaux sociaux…). Ainsi, les jeunes du numérique ne ressentent plus le besoin de se déconnecter totalement de leurs parents, car ils restent omniprésents dans leur vie d’une manière ou d’une autre. En effet, les enfants d’aujourd’hui bénéficient très tôt d’une plus grande liberté, leur donnant l’illusion d’une certaine forme d’autonomie. De ce fait, ils ne se rendent pas vraiment compte de la situation.

Pourtant, selon les psychologues, seules la perte et la séparation permettent d’évoluer en tant que sujet. Ainsi, “partir” tout en restant relié n’aide en rien le jeune adulte à se construire une identité, renforcer sa confiance en soi et tisser des liens affectifs profonds.