Epilation à la lumière pulsée : un encadrement plus strict prôné par l'Anses

Publié le 

Epilation à la lumière pulsée : un encadrement plus strict prôné par l'Anses / iStock.com - Antonio_Diaz
Epilation à la lumière pulsée : un encadrement plus strict prôné par l'Anses / iStock.com - Antonio_Diaz

Au fil des années, les procédés d’épilation se sont multipliés dans le milieu de l’esthétique. Dans les années 2000, une méthode en particulier se démarque : l’épilation à la lumière pulsée ou IPL. Cependant, l’utilisation de ces lampes flash fait actuellement l’objet d’une controverse pointée du doigt par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Professionnels de beauté et particuliers ont librement accès à l’IPL, sans nécessairement en connaître les effets indésirables.

Les lampes flash sont des dispositifs d’épilation qui génèrent un puissant faisceau lumineux concentré et chaud. Ce dernier agit en détruisant le bulbe pileux pour le faire tomber et prévenir une repousse. Malheureusement, l’opération ne se passe pas toujours de cette manière et des effets indésirables peuvent s’ensuivre. Inquiète, l’Anses préconise l’instauration d’un cadre réglementaire plus strict pour cet appareil. Décryptage.

Les lampes flash, un danger non négligeable pour la santé

L’Anses déplore une mauvaise diffusion de l’information sur les dangers que représente le recours non encadré à l’IPL. À l’origine, l’usage de ce dispositif était exclusivement réservé aux dermatologues, un diagnostic préalable étant parfois nécessaire avant de procéder à l’épilation. Cependant, l’engouement autour de cette méthode a amené les professionnels de beauté à se l’approprier au fil des années, d’où l’inquiétude manifestée par l’agence de santé. Aujourd’hui, tout le monde peut utiliser une lampe flash pour s’épiler à la lumière pulsée sans en connaître les risques. Une mauvaise manipulation du dispositif peut pourtant provoquer des brûlures, des cloques, des érythèmes voire des lésions oculaires. Responsable de troubles de pigmentation, cette méthode d’épilation peut également retarder la détection d’un éventuel cancer de la peau.

L’épilation à la lumière pulsée, à considérer comme dispositif médical

Au vu des dangers que son utilisation représente, la lampe flash doit, selon les recommandations de l’Anses, être considérée comme un dispositif médical à usage délicat. Procéder ainsi va permettre de conditionner la commercialisation de ce dispositif. Cette étape est importante dans l’optique de limiter les risques de santé liés à l’appareil IPL, tel que précisé par l’Anses dans son communiqué du 9 septembre 2021. Par ailleurs, l’entrée en vigueur, le 26 mai 2021, d’une nouvelle réglementation européenne relative aux dispositifs médicaux, vient renforcer ce besoin d’encadrement. Tous les dispositifs esthétiques sans finalité médicale, tels l’épilation électrique à l’électrolyse, sont théoriquement concernés par ce nouveau règlement.

Mieux former les professionnels de beauté

Le renforcement de l’encadrement des appareils IPL exigé par l’Anses n’impose pas forcément d’en limiter l’usage aux professionnels de santé, tel que prévu par l’arrêté datant de 1962. Néanmoins, l’Agence préconise, en plus de l’encadrement de la commercialisation de l’appareil, la mise en place d’un référentiel commun de formation destiné aux professionnels de l’esthétique. L’objectif reste le même : limiter les effets indésirables liés à l’IPL en formant les professionnels concernés à une meilleure utilisation de l’appareil. Tout comme le CoolSculpting, la fameuse méthode pour mincir par le froid, l’IPL ne doit pas être pratiquée n’importe comment.