Et si couper l’appétit des moustiques permettait de ne plus être piqué

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Et si couper l’appétit des moustiques permettait de ne plus être piqué / iStock.com - auimeesri
Et si couper l’appétit des moustiques permettait de ne plus être piqué / iStock.com - auimeesri

Pourquoi ne pas couper l’appétit des moustiques pour qu’ils arrêtent de nous piquer ? C’est une idée des chercheurs de l’université de Rockefeller, à New York. Découvrez les explications !

Des bougies anti-moustiques, des huiles essentielles… Les dispositifs pour éloigner les moustiques sont nombreux. Cette fois-ci, les chercheurs ne cherchent pas uniquement à les dissuader de s’approcher, ils tentent aussi de leur couper l’appétit pour éviter qu'ils nous piquent.

Couper l’appétit des moustiques

Huiles essentielles, aspirateur à moustiques-tigres, bougies anti-moustiques, lampes électrocutantes… L’Homme ne manque pas d’ingéniosité pour éloigner, piéger et tuer les moustiques. Pourtant, ces insectes sont toujours là et profitent de la moindre faille pour s’approcher et piquer.

Des chercheurs de l’université de Rockefeller à New York ont trouvé une nouvelle piste pour combattre efficacement cet insecte particulièrement vorace et avide de sang humain. C’est en constatant les habitudes de la femelle Aedes aegypti qu’ils ont eu l’idée de couper leur appétit. En effet, une fois que la femelle Aedes aegypti s’est rassasiée, elle ne va plus chercher à piquer pendant plusieurs jours. Elle se trouvera un coin tranquille et y restera. Les chercheurs ont ainsi pensé à reproduire cet effet de ventre plein pour dissuader les moustiques de piquer.

Moustiques : reproduire la sensation de satiété

Le neuropeptide Y (NPY) intervient dans la régulation des besoins vitaux. Il stimule entre autres la prise alimentaire et la sécrétion d’insuline. Les récepteurs du neuropeptide sont d’ailleurs ciblés par la plupart des médicaments anti-obésité pour procurer une sensation de satiété. Les chercheurs américains ont vérifié si cette technique peut également fonctionner sur les moustiques. Une fois que le NPYLR7, le récepteur NPY chez le moustique, a été identifié, il suffisait de trouver une molécule capable de l’activer. Sur 256 000 composés étudiés, 6 ont été retenus. Ils étaient capables d’activer le NPYLR7 chez le moustique, mais pas chez l’Homme.

Les chercheurs ont dilué les substances dans une solution saline pour que les moustiques les absorbent. Selon eux, les moustiques ont bel et bien réagi comme à la suite d’un repas. Leslie Vosshall, neurobiologiste à l’université de Rockefeller a affirmé que “L’avantage de ce contrôle comportemental est qu’il permet de réduire de façon temporaire le nombre de moustiques femelles piquant les humains”. Par ailleurs, comme cette méthode ne tue pas les femelles, “il y a moins de risque que les populations de moustiques développent des résistances comme c’est le cas avec les insecticides”.

À rappeler qu’une étude menée par le Pr. Jerry Butler a permis de démontrer les raisons pour lesquelles les moustiques piquent certaines personnes plus que d’autres.