Fermes urbaines : des produits frais pour les citadins

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Fermes urbaines : des produits frais pour les citadins / iStock.com - kupicoo
Fermes urbaines : des produits frais pour les citadins / iStock.com - kupicoo

À l’heure où les questions environnementales occupent une place importante, les fermes urbaines tendent à se développer. Limiter les rejets de carbone dus au transport et permettre aux citadins d’accéder à des légumes frais, tels sont les objectifs de ces structures.

L’agriculture urbaine tend aujourd’hui à se développer dans les grandes métropoles. Bien qu’avantageuse, elle connaît certaines limites.

Différents concepts

Le premier objectif de l’agriculture urbaine est de limiter la pollution, notamment celle liée au transport. Pour ce faire, des jardins potagers partagés sont apparus, à l’instar de celui aménagé sur le toit de l’école AgroParisTech. Cette structure mise essentiellement sur le respect de l’environnement en privilégiant le recyclage, la récupération et les écosystèmes. Le même concept est adopté par l’AgroCité des Colombes où des dispositifs ont été mis en place pour produire de l’énergie verte, récupérer les eaux de pluie et les traiter par phytoépuration. Outre-Atlantique, les fermes verticales high-tech sont tendance depuis près de 15 ans. The Vertical Farm est l’une des plus connues. À Londres, des bunkers agricoles ont été aménagés afin de réduire l’empreinte écologique des légumes.

Des légumes frais et goûteux

Les fermes urbaines produisent essentiellement des légumes frais. Les fermes Lufa à Montréal, au Québec, cultivent par exemple une cinquantaine de variétés de légumes, dont 22 espèces de tomates, 3 types d’aubergine et 4 poivrons différents. D’après Laurence Deschamp-Léger, responsable de la communication chez Lufa, les espèces cultivées seraient sélectionnées en fonction de leur goût et de leur qualité nutritionnelle. Pour l’ingénieur Nicolas Bel, les légumes cultivés dans les fermes urbaines devraient être choisis en tenant compte de leur résistance au transport. Ainsi, les plus fragiles sont privilégiés par rapport aux légumes lourds, comme les carottes ou la pomme de terre. Cette stratégie est appliquée par de nombreuses fermes verticales, notamment celles de SkyGreens, à Singapour, qui produit essentiellement des légumes fragiles comme le chou chinois, les salades et le brocoli.

Des limites

Bien que l’agriculture urbaine offre de nombreux avantages, elle connaît aussi des limites. En effet, les fermes verticales peinent à être rentables malgré l’utilisation de l’énergie renouvelable en raison des coûts de production élevés. Un investissement de 80 à 100 millions de dollars serait nécessaire pour 60 ha de cultures verticales. D’un autre côté, certaines espèces sont impossibles à cultiver dans les fermes urbaines. Il faudrait disposer d’une biomasse de 5 à 12 tonnes par hectare pour faire pousser du riz, du blé ou du maïs par exemple.

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