Gynécologie : près de 40% des femmes n'ont pas consulté depuis 3 ans

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Gynécologie : près de 40% des femmes n'ont pas consulté depuis 3 ans / iStock.com - Aleksandra Baranova
Gynécologie : près de 40% des femmes n'ont pas consulté depuis 3 ans / iStock.com - Aleksandra Baranova

Obtenir un rendez-vous avec un gynécologue relève du parcours du combattant. Une étude récente révèle le temps d’attente insoutenable pour les patientes. De ce fait, 40% des Françaises n’ont pas consulté depuis des années.

Il est parfois difficile d’obtenir un rendez-vous chez le médecin et les gynécologues n’y font pas exception. Nombreuses sont les femmes qui se plaignent des difficultés rencontrées pour décrocher une consultation chez un gynécologue. Finalement, certaines ne consultent plus.

Des chiffres inquiétants

D’après les résultats de l’enquête menée sur le sujet, le délai d’attente pour consulter un gynécologue serait de plus en plus long. Il s’élèverait jusqu’à 61 jours en moyenne. Aussi, une femme sur quatre doit attendre cinq mois, voire plus pour obtenir un rendez-vous. Lors de l’enquête, 4 000 patientes ont été interrogées sur leurs préoccupations de santé. Elles ont également fait part de leur insatisfaction face au temps d’attente très long. D’après un sondage réalisé en avril 2019 par Harris Interactive pour Médecine4i, près de 40% des femmes n’ont pas consulté leur gynécologue depuis 3 ans environ. À noter qu’en moyenne, une consultation dure 21 min et dans un quart des cas moins de 15 min. D’un autre côté, faire une consultation en ligne avec LIVI est désormais possible pour des diagnostics rapides et sans attente.

Les solutions à envisager

En février dernier, une pénurie de gynécologues a été démontrée en France. En effet, leur nombre a chuté de 42% en dix ans seulement. En l’absence des gynécologues, les femmes décident de s’en remettre à leur médecin traitant. Les pouvoirs publics ont proposé comme solution de déléguer certaines tâches aux sages-femmes ayant les mêmes compétences en termes de suivi gynécologique et en matière de prescription de moyens de contraception. De nombreuses sages-femmes se sont vues confiées de nouvelles tâches telles que la pratique d’IVG, dont l’entrave numérique constitue un délit, ou encore l’encadrement médicamenteux jusqu’à la fin de la cinquième semaine de grossesse. Pourtant, le président du Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France, Bertrand de Rochambeau, assure que les sages-femmes et les médecins généralistes n’ont pas reçu une formation suffisante leur permettant d’assurer le suivi gynécologique des patientes.

L’importance de consulter un gynécologue

Il est plus que nécessaire de procéder à un suivi gynécologique annuel pour détecter d’éventuelles maladies avant qu’elles ne s’aggravent. Il est à rappeler que la Haute Autorité de Santé préconise un frottis tous les trois ans en vue de dépister les maladies le plus tôt possible. Des problèmes de santé comme le cancer du sein, qui pourrait bientôt être détecté par un simple gant, de l’utérus ou encore l’endométriose doivent être identifiés préalablement. Le gynécologue est à consulter en cas d’affection du sein, de besoin d’une contraception adaptée à soi, pour le suivi d’une grossesse, lors de la ménopause ou face à un problème de fertilité. Il peut effectuer différents examens tels que le toucher vaginal, la palpation des seins ou l’amniocentèse.