Le plus gros iceberg de l'Antarctique s'est détaché, une catastrophe climatique

Publié le 

Le plus gros iceberg de l'Antarctique s'est détaché, une catastrophe climatique / iStock.com - Grafissimo
Le plus gros iceberg de l'Antarctique s'est détaché, une catastrophe climatique / iStock.com - Grafissimo

Cette catastrophe a été annoncée maintes fois par les climatologues et les scientifiques. Un iceberg de 170 km de long de l’Antarctique est parti à la dérive. Ce détachement est à surveiller, même s’il ne provoque pas la montée du niveau de la mer.

Un monstre de glace est parti à la dérive le 19 mai 2021. Le bloc de glace de 170 km de long et d’une surface de 4 320 km² s’est détaché de l’Antarctique où les glaciers fondent à toute vitesse. Baptisé A-76, il s’agit du plus gros iceberg jamais répertorié depuis A-68 avec une surface de 1 270 km².

Un détachement observé grâce à un satellite

Le détachement total a eu lieu le mercredi 19 mai 2021. Cependant, le bloc de glace géant a commencé à se fissurer le 13 mai. Le phénomène a été observé en premier par une équipe de recherche du British Antarctic Survey. Cependant, c’est l’ESA ou l’Agence spatiale européenne qui a publié l’image de l'iceberg. La photo a été capturée par son satellite Sentinel-1 déployé dans le cadre du programme Copernicus.

L’Agence spatiale européenne a également émis sa direction et localisation. Vu la taille de la glace, il n’a pas été difficile de suivre sa trace. L’agence a indiqué qu’elle flottait sur la mer de Weddell. L’iceberg prenait la direction de la Géorgie du Sud, une île britannique.

Cause naturelle

Dernièrement, le dérèglement climatique a été accusé de tous les maux. Entre autres, le réchauffement climatique a rayé un village canadien de la carte. Concernant la fonte de glace, tout le monde pense aussi à ce phénomène. Pourtant, le réchauffement climatique n’est pas en cause cette fois-ci. Des scientifiques ont affirmé qu’il s’agit du résultat d’un processus naturel. Andrew Shepherd, directeur du Centre d’observation et de modélisation polaire à l’université de Leeds au Royaume-Uni, a confirmé cette précision sur AFP. La théorie d’un processus naturel a également été appuyée par Laura Gerris, une chercheuse de l’organisme britannique British Antarctic Survey.

En effet, la neige s’est accumulée au fil des années. Lorsque l’accumulation atteint un certain point, la glace s’enfonce dans l’océan. Plus elle avance, plus elle risque de craquer jusqu’au point de se détacher.

Conséquences à surveiller

Même si le détachement de l’A-76 est de cause naturelle, les scientifiques surveillent son évolution. Cela est possible grâce au satellite de l’ESA Sentinel-1. Une prudence est toujours de mise concernant la nature et la fonte de glace n’est pas à prendre à la légère. Elle augmente le risque de météotsunamis qui pourraient déjà devenir plus fréquents en Méditerranée.

Concernant cet iceberg, la montée des eaux n’est pas à craindre, parce qu’il flotte depuis longtemps. Mieux, cette glace géante pourrait être bénéfique pour son environnement. Les scientifiques ont annoncé que cette glace va fondre et disparaître en quelques mois. En fondant, l’iceberg ajoutera de l’eau douce dans son environnement. Les eaux antarctiques seront enrichies en nutriments essentiels à la production de planctons. Il s’agit des premiers maillons de la chaîne alimentaire dans les océans.