Parental act : ces entreprises qui s'engagent pour le congé du second parent

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Parental act : ces entreprises qui s'engagent pour le congé du second parent / Istock.com - Svetlana Ivanova
Parental act : ces entreprises qui s'engagent pour le congé du second parent / Istock.com - Svetlana Ivanova

L’arrivée d’un enfant est synonyme de changement. S’occuper du nouveau-né est un rôle que les deux parents doivent assumer dès le début. Toutefois, avec le système français de congé actuel, fixant 11 jours d’arrêt pour le père contre 16 semaines pour la mère, toute la charge parentale repose sur la femme. Pour réduire cette inégalité que le gouvernement semble avoir du mal à résoudre, un groupe d’entreprises privées a mis au point le Parental act, une charte qui accorde un congé payé plus long au deuxième parent.

11 jours, week-end compris, est loin d’être suffisant pour un nouveau père de famille qui devrait passer plus de temps avec son bébé. Cette disposition rend naturel le fait de se reposer davantage sur la mère pour gérer tout ce qui concerne l’enfant. Pourtant, le second parent, indépendamment de son sexe, a également un rôle primordial à jouer. Tous d’accord sur ce point, 105 entrepreneurs privés ont signé le Parental act, instaurant un congé plus long et rémunéré pour le second parent.

Le Parental act, une initiative du privé

L’inégalité homme-femme est un fait. Elle se reflète, entre autres, au niveau des congés parentaux. Même si la mère bénéficie d’un congé plus long, l’arrivée d’un enfant la pénalise du côté salaire. Depuis les années 2000, le gouvernement planche sur cette problématique, sans toutefois aboutir à des solutions concrètes. Face à cette situation, de jeunes entrepreneurs du privé ont pris les devants. Ainsi, Céline Lazorthes, fondatrice de Leetchi, accompagnée de Thibault Lanthier, à l’origine de Mon Docteur et d’Isabelle Rabier, CEO de Jolimoi, ont établi une charte baptisée “Parental act”. Ce texte stipule que le second parent, père ou seconde mère, indépendamment de son sexe, devrait bénéficier d’au moins 4 semaines de congés rémunérés par l’entreprise.

De nombreuses entreprises séduites par l’idée

Dans la foulée, 105 entrepreneurs, ont été emballés par la charte. Ils n’ont donc pas hésité à la signer, s’engageant de ce fait à mettre en place, aux frais de l’entreprise, au moins un mois de congé pour le second parent. “Le progrès collectif, la liberté, la justice, passent par l’égalité”, se sont-ils mis d’accord dans une tribune publiée par Les Echos. Ces entrepreneurs, privilégiant autant le côté humain que l’aspect professionnel, ont ainsi pris la décision d’adhérer au Parental act, sans attendre l’éventuel allongement du congé de paternité annoncé par le gouvernement. Grâce à ce dernier, le second parent aura droit quatre semaines de congés minimum, le tout 100% rémunéré par l’entreprise.

Un grand enjeu sociétal

Car devenir papa est un rôle qui s’apprend, le Parental act constitue un pas de plus vers l’égalité des sexes, surtout dans le domaine professionnel. Parmi les entreprises qui ont adopté la nouvelle mesure se trouvent de grands groupes tels que BlaBlaCar, AirCall, Talentsoft, Agricool ou encore le groupe Duval. En outre, cet engagement vise également à promouvoir la femme et sa carrière, souvent compromise par l’arrivée d’un nouveau-né. En effet, avec davantage d’implications de la part du père, l’essentielle de la charge, qu’elle soit sociale ou mentale, sera partagée entre les deux parents, offrant à la mère plus d’ouvertures professionnelles.