Recherche d'emploi au féminin : moins de candidates, mais plus d'embauches

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Recherche d'emploi au féminin : moins de candidates, mais plus d'embauches / iStock.com - AndreyPopov
Recherche d'emploi au féminin : moins de candidates, mais plus d'embauches / iStock.com - AndreyPopov

La recherche d’emploi est un parcours que les hommes et les femmes ont tendance à aborder différemment. Afin de mettre la lumière sur ces différents comportements, le réseau professionnel LinkedIn a mené une étude sur le sujet. Il en ressort que les femmes postulent moins que les hommes alors qu’elles ont plus de chance de se faire recruter.

Le “Gender Insights Report”, une étude entreprise par LinkedIn publiée le 14 mai dernier, a révélé des détails surprenants quant à la façon dont les femmes abordent la recherche d’emploi. Selon les chiffres obtenus, les femmes auraient tendance à consulter plus d’offres d’emploi que les hommes, mais décident souvent de passer leur chemin au moment de postuler, ne voulant pas se résigner à simplement tenter leur chance.

Plus d’offres d’emploi consultées par les femmes que les hommes

À travers l’analyse des différentes interactions entre les candidats et les entreprises, LinkedIn, racheté par Microsoft, a dégagé un point important : les hommes et les femmes ont chacun leur manière de consulter les annonces. En effet, il s’avère que les femmes consultent plus d’offres d’emploi que leur homologue masculin. En France, les chiffres s’élèvent à 41 annonces en moyenne consultées par les femmes contre 37 chez les hommes. Pour justifier cette tendance, Fabienne Arata, la country manager de LinkedIn France, explique que “les femmes procèdent à une phase d’analyse du marché plus poussée que les hommes lors de leur recherche d’emploi”.

Moins de candidatures féminines au final

Quand il s’agit de postuler, les femmes sont bien moins présentes. Indécises ou incertaines ? L’étude met cela sur le compte de la minutie féminine. Les femmes sont plus sélectives dans le processus de recherche d’emploi et considèrent des critères que les hommes vont négliger, d’où les consultations en masse et les candidatures en moins, explique Fabienne Arata. En outre, selon cette dernière, “Dès lors qu’elles ne peuvent répondre à l’ensemble des exigences requises, elles hésitent à tenter leur chance, alors que les hommes se montrent moins scrupuleux et plus audacieux”. Si, en France, cet écart entre femmes et hommes est limité à 2%, il est bien plus important dans le reste du monde, allant jusqu’à 20%. Pendant ce temps, l’inadéquation se creuse entre l’offre et la demande.

Plus de chances d’être embauchées

Autre constatation, les femmes sont souvent plus qualifiées que les hommes et ont ainsi 2% de chance en plus de se faire embaucher si elles postulent. Ce pourcentage monte même à 6% lorsqu’il s’agit d’un poste plus haut placé. Au niveau mondial, ce pourcentage en faveur des femmes est d’autant plus élevé, allant jusqu’à 18%. Interrogée sur ce point, Fabienne Arata affirme que c’est logique “car leur candidature est plus ciblée que celle des hommes”. De ce fait, leur chance de correspondre au profil recherché est plus élevée et outrepasse même les attentes dans certains cas. Afin de pousser les femmes à postuler davantage, LinkedIn suggère que les offres d’emploi mettent plus de détails en avant comme le salaire, les tâches opérationnelles et les avantages sociaux. Cela pourrait changer la donne et favoriser la féminisation des entreprises.