Santé : l'homéopathie peut-elle soigner ?

Publié le 

Santé : l''''homéopathie peut-elle soigner ? / iStock.com - LuCaAr
Santé : l''''homéopathie peut-elle soigner ? / iStock.com - LuCaAr

Inventée au 18e siècle par le Dr Samuel Hahnemann, l’homéopathie compte aujourd’hui de nombreux adeptes. Si la communauté scientifique semble douter de son efficacité, certains évoquent un effet placebo.

Depuis son apparition, l’homéopathie et son efficacité suscitent des doutes dans la communauté scientifique. Pourtant, certaines études tendent à appuyer cette médecine douce.

Une efficacité remise en cause

Pour de nombreux scientifiques, l’homéopathie ne doit son efficacité qu’à l’effet placebo. Dans les années 1950, un test a été mené pour déterminer l’efficacité des médicaments et il a été découvert que les faux remèdes pouvaient guérir aussi bien des maladies bénignes que des pathologies sévères comme une décompensation cardiaque. En 2004, l’Académie de médecine avait qualifié l’homéopathie de méthode obsolète sans fondement scientifique. En 2015, le National Health and Medical Research Council (NHMRC), un organisme australien comparable à l’Inserm, avait publié un rapport basé sur 225 études portant sur l’efficacité de l’homéopathie. Il en a tiré la conclusion que cette médecine douce n’était pas plus efficace qu’un faux remède. Pour les chercheurs du NHMRC, les bienfaits des traitements homéopathiques ne sont démontrés par aucune preuve scientifique.

Les homéopathes révoltés

Cette vision de la communauté scientifique tendant à réduire l’efficacité de l’homéopathie à l’effet placebo crée des frustrations dans les rangs des homéopathes. Pour ces derniers, l’impossibilité de déterminer exactement le mode d’action des produits homéopathiques dans le corps ne signifie pas qu’ils sont inefficaces. Certaines études démontrent par exemple que cette médecine douce est capable de désengorger les seins des femmes allaitantes et de traiter des cas d’asthme, de diarrhée aiguë ou de troubles anxieux. Les produits homéopathiques auraient aussi prouvé leur efficacité contre les troubles de la ménopause et ceux liés à la chimiothérapie. Cependant, il semblerait que les produits utilisés par cette médecine douce ne se prêtent pas au test contre placebo en double aveugle utilisé pour vérifier l’efficacité des médicaments allopathiques.