SIDA : des chercheurs ont réussi à l'éliminer chez des souris malades

Publié le 

SIDA : des chercheurs ont réussi à l'éliminer chez des souris malades / iStock.com - imaginima
SIDA : des chercheurs ont réussi à l'éliminer chez des souris malades / iStock.com - imaginima

Les progrès de la technologie et leurs innombrables applications dans le domaine de la médecine ouvrent de nouvelles voies dans la recherche de remèdes aux maladies dites incurables. Suite à une expérience concluante, des scientifiques américains sont parvenus à éradiquer le VIH chez des souris contaminées. Il s’agit d’une première prouesse dans l’histoire de la médecine moderne.

L’ébauche d’une solution commence à apparaître pour guérir le SIDA. Le domaine médical a fait un immense bond en avant en prouvant que ce syndrome est curable, bien que les tests n’aient été menés jusque-là que sur des souris en laboratoire. La possibilité d’une application sur l’Homme demeure vaguement hypothétique pour l’instant.

Les auteurs de la recherche

Cette importante découverte a été effectuée aux États-Unis et permet d’en savoir un peu plus sur les IST. Des chercheurs de l’Université du Nebraska et du Temple University de Philadelphie ont mené une série d’expériences sur quatre groupes de souris ayant reçu au préalable une greffe de moelle osseuse humaine et le VIH de type 1. Contrairement aux thérapies existantes qui, bien qu’elles stoppent temporairement la réplication du virus, le maintiennent sous forme latente dans l’organisme, le but de cette expérience était d’éliminer durablement le phénomène de résurgence du VIH. En effet, ce virus est capable de se réactiver aussitôt les traitements arrêtés. Pour y parvenir, les chercheurs ont combiné l’usage de deux technologies de pointe. Les résultats sont prometteurs, comme l’explique la publication de la revue Nature.

Les traitements utilisés

L’application de deux traitements a été nécessaire pour supprimer définitivement le virus du SIDA de l’organisme de ces souris. Dans un premier temps, les chercheurs ont utilisé les LASER ART (long action slow-effective release antiviral therapy), des traitements antiviraux améliorés qui libèrent lentement et de façon prolongée les médicaments dans l’organisme. Leur objectif était alors de limiter la réplication du virus en ciblant leur “réservoir”, à savoir la rate ou la moelle épinière. Les scientifiques ont ensuite eu recours à une technologie d’édition génétique, la CRISPR (également appelée “ciseaux génétiques”). Cette dernière pratique une excision génétique afin de supprimer les traces laissées par le virus dans le génome. Cette combinaison de techniques a abouti à l’éradication durable du virus dans l’organisme d’un tiers des petits rongeurs, une bonne nouvelle pour la lutte contre le sida.

De l’espoir pour l’homme ?

Si cette nouvelle méthode a fonctionné sur des souris, rien n’est certain pour l’Homme. Selon le Dr Howard Gendelman, coauteur de l’étude : “Les résultats encourageants obtenus sur les souris peuvent disparaitre chez l’homme”. En effet, l’ADN humain est plus complexe et il existe des risques que la technologie CRISPR découpe les mauvais gènes, ce qui pourrait engendrer des cancers. Néanmoins, “il s’agit d’une preuve de concept prometteuse : on sait désormais qu’il est possible d’éliminer le virus avec cette combinaison”, confirme Serawit Bruck-Landais de chez Sidaction. La prochaine étape consiste à tester cette technique sur des primates avant de passer à l’être humain. Autre avancée majeure, la première greffe d’utérus a eu lieu en France.