Tout comprendre sur l'immigration économique

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Tout comprendre sur l'immigration économique / Istock.com - stocknshares
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Face à l’avancée économique de certains pays, nombreuses sont les personnes tentées d’y immigrer pour trouver une stabilité financière. Des pays développés tels que les États-Unis, le Canada ou encore la France délivrent chaque année un grand nombre de visas pour des raisons économiques. Les immigrants, certains temporaires, d’autres permanents, quittent ainsi leur foyer d’origine pour trouver du travail ailleurs. Ce phénomène porte un nom : l’immigration économique.

La France accueille un grand nombre d’étrangers qui s’installent de façon permanente sur son territoire. La plupart détiennent un titre d’immigration familiale tandis que seulement une infime partie représente les travailleurs immigrés. Tentés par les opportunités de carrière qu’offrent les pays développés, beaucoup cèdent à l’appel et viennent contribuer au PIB du pays d’accueil. Zoom sur ce phénomène. 

L’immigration économique en France

En France, au moment où l’inadéquation se creuse entre l’offre et la demande, l’immigration économique va en augmentant. Cependant, d’après les chiffres de l’OCDE, sur les 259 000 étrangers arrivés sur le territoire en 2017, seuls 11% sont des travailleurs immigrés. L’immigration pour des raisons familiales se retrouve en tête de liste, avec 37,8% des nouveaux arrivés. L’année dernière, 33 500 titres de séjour sur 255 550 ont été accordés pour un motif économique. Dans l’ensemble, l’immigration économique en France demeure relativement faible. Toutefois, pour prendre l’exemple du Canada, le gouvernement a décidé, au début du mois de novembre, d’instaurer très prochainement un quota en matière d’immigration économique. 

Les différents types d’immigration économique

Il existe trois types d’immigration économique :

  • Le premier rassemble les travailleurs saisonniers. Ces derniers sont présents sur le territoire de façon temporaire, honorant un contrat de travail d’une durée inférieure à six mois. 
  • La seconde catégorie accorde une autorisation provisoire de travail (APT).
  • La dernière, et non la moindre, regroupe les travailleurs permanents. Ils bénéficient d’un titre de séjour permanent en tant qu’immigrés économiques.

Le rapport de l’OCDE, Le recrutement des travailleurs immigrés : France 2017, apporte plus de précision sur les principales provenances géographiques de ces immigrés. Ainsi, la plupart sont originaires des États-Unis, d’Afrique du Nord (Maroc, Tunisie) et d’Inde. D’autres préfèrent migrer vers le Canada, réputé pour l’accueil de sa population.

Les titres de séjour bientôt limités

Les pays avancés comme le Canada ou les États-Unis possèdent un quota pour chaque catégorie de visa. En France, cette politique, appliquée dans les années 30, a été abandonnée. Toutefois, d’après le ministre du Travail, Muriel Pénicaud, une récente réunion d’un comité interministériel sur l’immigration prévoit l’instauration prochaine d’un objectif chiffré, notamment en matière d’immigration économique. Ce dernier a confié à BFMTV que l’ordre de grandeur, à savoir les 33 000 immigrés économiques actuels, ne devrait pas beaucoup varier. Toutefois, le gouvernement procèdera différemment, en choisissant précisément les profils qui correspondent aux quelques 150 000 emplois non pourvus dans le marché du travail en France.