Trop d'arnaques sur les promesses de qualité de l'huile d'olive

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Trop d'arnaques sur les promesses de qualité de l'huile d'olive / iStock.com - apomares
Trop d'arnaques sur les promesses de qualité de l'huile d'olive / iStock.com - apomares

L’utilisation des huiles végétales s’inscrit dans le quotidien des Français. Ces derniers apprécient particulièrement l’huile d’olive. Pour rappel, 110 000 tonnes d’huile d’olive sont annuellement écoulées dans le pays, soit une moyenne de 1,5 litres d’huile par Français. Voulant tirer parti de cet engouement du marché, certains revendeurs et grossistes d’huile d’olive fraudent au niveau de la qualité de leurs produits. Ainsi, des huiles arborant la mention “extra-vierge” peuvent en réalité s’avérer une pure arnaque.

Les fraudes sont devenues monnaie courante, malgré l’existence de réglementations strictes. Aux dernières nouvelles, la DGCCRF s’est intéressée aux huiles d’olive. L’organisme dénonce la non-conformité d’une majorité d’huiles d’olive commercialisées en France. Décryptage.

Un non-respect des réglementations décelé par la DGCCRF

Les fraudes alimentaires continuent leur cours. Après le scandale des arnaques au vin rosé, c’est au tour des huiles d’olive de subir le contrôle minutieux de la DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes). Afin de vérifier la qualité des huiles d’olive dites “extra-vierges” qui circulent, les agents de la DGCCRF ont passé au crible 227 acteurs du marché français d’huile d’olive, des grossistes aux détaillants. Les résultats ont été dévoilés en février 2021, révélant l’existence d’une série d’anomalies concernant au moins 40% des établissements étudiés. Selon les constatations de la DGCCRF, pas moins de 49% des 126 prélèvements effectués sur des huiles d’olive distribuées en France ne respectent pas les réglementations européennes en vigueur. Il s’agit principalement d’un défaut de qualité maquillé par un packaging trompeur. Seuls 25,5% des produits analysés présentaient un étiquetage conforme.

Des huiles d’origine inconnue aux étiquetages falsifiés

Comme pour les bouteilles de vin, le décryptage des étiquettes permet d’évaluer une bouteille d’huile d’olive. Cependant, la donne bascule lorsque les distributeurs commercialisent sous une fausse appellation l’huile d’olive importée d’ailleurs. En effet, l’analyse de la DGCCRF a décelé un processus de dénaturation des huiles non conformes. Pour la plupart, il s’agit d’huiles d’olive produites dans des pays étrangers (Espagne, Tunisie), exportées en Italie où l’huile est ensuite dénaturée pour ajuster sa couleur et son goût. Des distributeurs français achètent ces huiles d’olive trafiquées pour les revendre sous la mention “extra-vierge”. En réponse, la DGCCRF a déclassé ces huiles d’olive non conformes au rang de “vierge”, des huiles de moins bonne qualité.

Différencier les arnaques des huiles d’olive de qualité, comment faire ?

Consommer de l’huile d’olive de provenance douteuse et à la composition dénaturée peut présenter des risques pour la santé. Savoir différencier les huiles d’olive de qualité des arnaques déguisées est donc nécessaire pour les consommateurs. Avant tout, il faut savoir qu’une huile d’olive extra-vierge possède un arôme singulier et une saveur particulière. Si elle ne dégage pas une odeur herbacée et ne présente pas une petite amertume agréable en bouche, il s’agit probablement d'une arnaque. Ainsi, il faut éviter de l’acheter. De même, il est possible d’identifier un miel naturel d’un faux.