Flocons, étoiles... quels sont les niveaux décernés par l'ESF pour les sports d'hiver ?

Publié le 
Flocons, étoiles... quels sont les niveaux décernés par l'ESF pour les sports d'hiver ? / iStock.com-pixinoo
Flocons, étoiles... quels sont les niveaux décernés par l'ESF pour les sports d'hiver ? / iStock.com-pixinoo
Aux sports d’hiver, le passage de la première étoile est un rite immuable qui atteste de l’apprentissage des techniques essentielles de ski alpin. Que signifie ce système d’évaluation au ski ? Comment passe-t-on les différents niveaux ? Combien cela coûte-t-il ? Notre éclairage par sport et par niveau, tout schuss.

Un peu d’histoire

Dans les stations de sports d'hiver, l’évaluation technique en ski est instaurée très rapidement après la création de la première École de Ski Français, dans la première moitié du XXème siècle. L’ESF installée dans les Vosges initie dans un premier temps le test du « Chamois de France » et l’ENSA, l’École Nationale de ski alpin, adopte cette évaluation comme système de référence. Avec le temps, l’affinage des tests amène au passage des fameuses étoiles, qui certifient du niveau technique d’un skieur alpin. Si aujourd’hui la plupart de ces évaluations sont appliquées à des enfants, le système est ouvert à tous les skieurs débutants ou confirmés, indépendamment de leur âge.

L’évaluation du niveau de ski des enfants

Il n’y a pas d’âge pour commencer à faire du ski – et plus l’on s’y prend tôt, mieux c’est ! Les enfants âgés de 3 à 6 ans ont accès à des cours pour grands débutants. La première médaille, le Piou Piou, récompense les apprentis skieurs de 3 à 6 ans ayant participé à 1 semaine entière de cours de ski.

L’ourson distingue quant à lui le passage du premier palier technique, à savoir la connaissance de l’équipement, la capacité à chausser et déchausser ses skis, à contrôler sa vitesse et à se déplacer en chasse-neige.

Le flocon, qui suit directement l’ourson, marque la capacité à effectuer une descente en chasse-neige, à freiner, s’arrêter sur une pente à faible inclinaison, maintenir son équilibre en glissant et à effectuer du ski parallèle.

La première étoile distingue la capacité à commencer à skier en confiance, descendre une pente à inclinaison moyenne, effectuer des virages sur un parcours donné, etc. Les deuxième et troisième étoiles récompensent quant à elles l’évolution de la technique (enchaînements de virages plus ou moins complexes sur un parcours donné, prise et maîtrise de sa vitesse, dérapages, etc.).

Avant-dernière récompense de sa catégorie, l’étoile de bronze évalue notamment la capacité à effectuer un parcours complexe (avec bosses) non chronométré comprenant des virages et des changements de rythme. Le passage de l’étoile d’or inclut une descente en slalom chronométrée et un enchaînement d’exercices techniques.

L’évaluation des adultes débutants

Parce que, comme nous le remarquions plus haut, l’apprentissage du ski n’a pas d’âge, les skieurs débutants adultes ont accès à leurs propres cours et bénéficient de leur propre barème d’évaluation. Celui-ci commence avec le niveau 1er ski, pour l’apprentissage des bases (familiarisation avec le matériel, équilibre et contrôle de la vitesse). Le niveau de classe 1 marque la capacité à effectuer une descente élémentaire. S’en suivent les niveaux de classe 2 et 3, qui évaluent respectivement la capacité à effectuer une descente de base en parallèle, et une descente en évolution dite « affinée » avec virages.

L’évaluation des skieurs chevronnés

Pour les skieurs confirmés et n’ayant pas froid aux yeux, l’ESF a mis en place une série d’évaluations destinées à sanctionner les niveaux de maîtrise les plus élevés. Première de la liste, l’épreuve intitulée « le Chamois » consiste à effectuer un slalom de 30 à 40 portes sur un dénivelé de 120 à 200 mètres. Le skieur est évalué par rapport au temps de base établi par l'ouvreur de l'École du ski Français. Le temps réalisé par le skieur en fonction du temps de l’ouvreur définit un niveau et lui permet d’obtenir dans l’ordre : une médaille cabri, bronze, argent, vermeil ou or. « La Flèche » constitue une autre épreuve de slalom, comportant un slalom géant de 25 à 35 portes avec une dénivelé de 200 à 250 mètres. « La Fusée » comporte un slalom sur une pente accusant un dénivelé de 200 à 300 mètres façon « Super-G » (plus technique qu’une descente et plus rapide qu’un slalom géant). Dépendamment du temps effectué, l’évaluation du skieur débute au niveau « fléchette » et termine au niveau « or ». « Le Saut » est une épreuve de saut en longueur à partir d’un tremplin, analogue à l’épreuve que l’on retrouve aux Jeux Olympiques. « Le Record », épreuve de vitesse, s’effectue quant à elle en ligne droite sur une pente de 300 à 500 mètres de long. Le dénivelé varie entre 150 et 250 mètres et la vitesse est calculée en kilomètres/heure. Enfin, « le Skiercross » désigne l’enchaînement d’un parcours technique de différents modules comprenant des tables, des whoops, et des virages relevés sur une pente inclinée à 15 degrés et de 700m de long.

L’évaluation du niveau de snowboard

Cousin du ski alpin, le snowboard jouit d’une popularité croissante sur les pistes. Les snowboardeurs bénéficient également d’un système d’évaluation, classé en 3 catégories de « Snowboard », pour attester de leur maîtrise des gestes et techniques élémentaires, ainsi que de leur progression. Les snowboardeurs débutants doivent être capables d’effectuer un parcours de type nordique en ne chaussant qu’un seul pied, de glisser en trace directe, d’effectuer un demi-tour à terre et d’être capable de se relever. Ensuite, le 1er Snowboard atteste la capacité à se mouvoir dans un virage de type élémentaire, à déraper en « feuille morte », à ralentir et à s’arrêter. Le 2ème Snowboard teste la capacité à glisser en « arrondi affiné », enchainer les virages simples et à effectuer une trace directe complétée d’un saut. Le 3ème Snowboard nécessite la réalisation d’une godille sur une pente soutenue, et la reproduction de conduites imposées. L’épreuve juge également de la capacité à évoluer en trajectoire « carre à carre » ou en ollie 180 degrés. Enfin, pour les snowboardeurs aguerris, le test ultime est le X-Boarder. Cette épreuve chronométrée consiste à effectuer un enchaînement de figures comprenant des tables, des hoops et des virages relevés sur une pente longue de 700 mètres et inclinée à 15 degrés.

Combien coûte le passage d'une étoile dans une école de ski ?

Le passage d’une étoile ou d’un grade ne coûte théoriquement rien de plus que le prix des cours sélectionnés à l’ESF ou dans d’autres écoles de ski. Le montant relatif à l’achat de la médaille étant souvent inclus dans le forfait. Une fois l’épreuve validée, le skieur ou snowboardeur émérite se voit remettre sa récompense par son moniteur attitré.

Cet article a recueilli 6 avis.50% des utilisateurs ont trouvé cet article "pratique".